Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
392
C)
MOYENS D'EMPLOYER LA FLAMME
tionest très-active, et qu'il faut charger en charbon:plus fréquemment que dans les foyers découverts. Pour arriver au maximum d'économie., et conserver à la fonte mazée toutes les qualités qu'elle doit avoir, afin de produire de bon fer , il est probable qu'il faudrait changer les dimensions des foyers, en diminuer la profondeur , exhausser la tuyère, faire varier la
force du vent, etc., ainsi que je l'ai déjà indiqué en parlant de la méthode de mazéage
de M. Aubertot ( pag. 389 et 390). Dans l'affinage à feu découvert on jette fréquemment del'eau sur la niasse embrasée pour abattre la flanime qui incommoderait les ouvriers, et pour empêcher la combustion à l'extérieur, parce qu'elle aurait lieu sans produire presqn'aucun effet utile. Il en résulte un ré,froidissement continuel dans -le creuset,- et la perte de tous les gaz inflammables qui s'exalent sans se brûler ; d'où il suit que le charbonn'est pas employé aussi avantageusement que dans les foyers couverts En effet, dans ces foyers la chaleur quise dégage des matières en ignition étant recueillie et Concentrée par la maçonnerie qui les environne, la :température est très-élevée sous la voûte , et les gaz, en se mêlant avec le courant d'air qui 'afflue continuellement par la porte, peuvent s'enflammer et concourir à augmenter l'intensité de la chaleur; en sorte qu'on emploie -au profit même de l'opération la flamme qui est ordinairement. perdue , et que presque toutes les, parties du, conbustible SOM COHSOMMée utilement. De là vient l'économie qu'on a remarquée, et qui sera probablement plus grande . encore lorsqu'on .
DES HAUTS FOURNEAUX, etc.
393
cherchera à réduire au strict nécessaire la masse de charbon dont on remplit le creuset. Il y a apparence qu'en combinant les deux méthodes
qui viennent d'être décrites, et en les modifiant convenablement, on en obtiendrait une
troisième très-avantageuse, et qui serait applicable à l'affinage par une seule opération. L'intensité de chaleur qui résulte de l'emploi de la flamme des hauts fourneaux, des foyers d'affineries, etc., est considérable et plus grande qu'on n'aurait pu le soupçonner. On a vu qu'elle suffit, pour ainener an rouge de très-grosses barres de fer, déterminer la cémentation complète de ce métal, la liquéfaction de la fonte (1), etc. MM. Rambourg et Gazeran ont reconnu, .par les expériences qu'ils.ont faites dans un four à chaux bâti sur un haut fourneau, qu'elle était assez forte pour faire entrer en fusion les verres alkalins et et pour cuire les poteries les plus durés, même la porcelaine (2). métalliques' Cette intensité de température est due à deux
causes , 1°. à la chaleur que recèlent les gaz incandescens qui sortent des fourneaux; 2°. à celle qu'ils produisent en s'enflammant lors, qu'étant encore très-chauds, ils se trouvent en
contact avec un courant d'air. La première
(i) Jusqu'ici on n'a obtenu qu'une liquéfaction pâteuse et seulement par accident dans les fourneaux à chauffer les boulets; mais on croit que, si l'on disposait convenablement un fàur à réverbère, près du gueulard d'un haut fourneau, on obtiendrait une liquéfaction complète. Il en résulterait un moyen économique de purifier la fonte. On se propose de faire cet essai. (.2), Il parait que dans ces fours la température n'est pas assez. élevée Pour que les verres terreux puissent y fondre.
f2
Effets produits par la flamme perdue.
Causes de
l'intensité de la temPérat ore.