Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
178
SUR LES ACIERTES DE RIVES
toute la durée de l'opération ; il tasse de même ce second lit , en remet un troisième , et ainsi de
suite , jusqu'à ce que le foyer soit rempli au
niveau de la surface de l'âtre. Avant cette ope... ration, on a bouché le trou de la tuyère, et, en construisant le foyer, on l'a environné de frasils. Ce travail se nomme, faire la brasque et dure environ deux heures et demie. 'Lorsque le foyer-est achevé, il faut pratiquer le creuset ; on se sert pour cela 'd'un instrument appelé trussilet .c'est une barre de fer, terminée par une pointe, avec, laquelle on évide au centre du foyer un espace de 45 centimètres de large, et 5o de profondeur; c'est cet espace vide qu'on appelle le creuset. Si on procédait de suite à la fusion de la gueuse, ce creuset serait trop petit pour la recevoir fondue, mais il n'en est pas ainsi: comme on n'a qu'un seul foyer pour fondre et pour forger, on préfère coinmencer par tirer les masseaux ; pendant cette opération, le creuset s'agrandit, s'échauffe et se trouve déjà élevé à une haute température, lorsqu'ensuite il reçoit la fonte en fusion. Cette circonstance est avantageuse à la formation .de l'acier, parce "que les tontes n'étant pas trèscharbonnées, il est nécessaire qu'elles coulent vite, et qu'elles se dérobent promptement au courant du vent. C'est donc 'pour tirer parti du combustible, employé pour échauffer le creuset, que. l'on étire d'abord. Commencement du travail. Lorsqu'on veut commencer le travail , on débarrasse la tuyère des frasils qui l'entourent, on débouche -son orifice ; on jette dans le creuset des charhens. allumés, que l'on recouvre de charbons éteints .
ET DU DEPARTEMENT DE
E.
179
.et de laitier riche, obtenu dans d'autres opé-
rations, et l'on donne le vent. On rapPorte
-alors les masseaux parallélipipedes d'acier -de la
.précédente cuite; on les plonge, à l'aide de tenailles , sous les charbons et dans le laitier afin qu'ils puissent s'échauffer sans être 'èn, contact avec l'air, 'précaution nécessaire pour empêcher la conversion de l'acier en fer. La couche de laitier, dont on a soin d'entourer les masSeaux, sert encore à les maintenir 'dans u.n milieu d'une
température Constante, et à leur, permettre de s'échauffer lentement du centre a la circonférence. S'ils étaient tout-à-coup frappés par une
vive chaleur, une partie du fer 'à la surface,
s'oxyderait, et tomberait en pure perte dans les scories, tandis que le centre serait encore presque froid. Etirage des masseaux. Lorsque les masseaux sont au rouge blanc , on les porte successivement sous le martinet, où l'on commencé à les étirer en barres, en les exposant, par leurs quatre faces latérales aux coups du marteau ; on les reporte ensuite au foyer; on les chauffe' de nouveau , et on les replace sous le martinet pour achever l'étirage. Ce sont les aides qui sont chargés de ce travail ; le goujat surVeille chauffe des masseaux , et le valet les étire. Les barres que l'on en forme varient dans leurs dimensions, suivant les usages auxquels on les destine. Les fabricans les demandent souvent de telles et telles longueurs et largeurs ;,alors l'ouvrier les mesure de tems à autre en leS forgeant, avec une mesure connue qu'il en approche à quelques distances ; ordinairement ces harreS Ont 3 à 4 centimètres en carré. M