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SUR LES VASES MURRHMS.
SUR LE5 VAS'ES MURRHINS.
S. IV.
doivent pas être rangés parmi les ,pierres précieuses. Il établit de cette manière la distinc-
Caractères et nature du 21furrhin.
Genzezae autem surit perlucidae materiae (pies,
1.. Volume des- plus beaux morceaux. Pline nous offre des renseignemens assez positifs sur les dimensions des plus grandes masses de matiere rnurrhine susceptibles d'être travaillées. cc Un vase, dit-il, qu'on acheta à Rome qua» tre- vin gt-dix sesterces, contenait trois setiers, et lesplus grands morceaux pouvaient servir à faire des espèces de petites tables. ), Amplitudine nusquazn parvos excedunt abacos. Ce n'était que la très-petite partie des morceaux de murrhin qui pouvaient servir à faire des vases à boire ; d'où l'on peut conclure que ce n'était pas la matière elle-même qui fût rare et d'un grand prix, mais les blocs d'un certain volume, exempts de défauts : aussi n'a-t- on jamais .cité un seul objet d'un petit volume comme ayant quelque valeur. Ces circonstances suffisent pour prouver que ce ne pouvait être aucune des substances que l'on désigne sous le nom de gemmes : car il faut. regarder, sinon .co;:inne .des contes , au moins comme des méprises sur la nature de la matière , :tout ce que l'on a débité sur ces gemmes prodigieuses travaillées autrefois en
guebat , quôd genzinee essent pertucidae matenue, velut smaragdi , chrysoluti a/ne-
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Egypte ; et nous le ferons voir dans un autre écrit.
A un caractère distinctif., si important se joignent encore les témoignages positifs des 'anciens. Le Code de Justinien décide, sur l'auIorité de Cassius , que le,s vases murrhins
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tion ( loi 19, De auro , argent° , etc., s. 17),
ut refert Sabinus, Servius à lapillis distinMusli
/api/1i autenz contrarii szzperiori-.
bus, nature ut obsidiani , etc. .. . (S. 19) Murrhina autem vasa in gemmis non esse. Cassius scri bit.
2°. Dureté. La 'matière murrhine différait d'ailleurs beaucoup de toutes les gemmes par sa médiocre dureté ; elle était assez fragile. Elle pouvait même être attaquée par l'action des dents ; et l'on raconte qu'un personnage consulaire, buvant dans une coupe de mur., rhin , ne put se défendre un jour d'en ronger les bords , tant il était épris de la beauté de la matière. Pota vit ex eo ante hos annos consularis , ob an-Lorenz abroso ejus margine. L'écrivain.
romain, en citant ce fait singulier, ajoute que, loin de diminuer la valeur du vase, cet acci-
dent n'avait fait que l'augmenter: ut ta/nen in-.
furia dia pretium aug-eret ; ire que est hodie
murrhirzi atterius praestantior indicatura (1). Ce caractère la distingue également du cristal de roche, et de toutes les matières qui rayent le verre, ou qui donnent des étincelles par le choc de l'acier. Toutes ces substances écartées , ainsi que
toutes celles qui ne se trouvent pas en blocs (t) Plia. Hist. nat. , lib. XXXV1I cap. 2,