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PRÉSENCE DE LA STRONTIANE
pour séparer cet oxyde du carbonate de chaux. qui forme les 97 centièmes du minéral dont il Il vient, en outre, de publier un mémoire dé-taille , dans lequel il rend compte de toutes les expériences propres à confirmer sa découverte.
M. Stromeyer énonçant une opinion entièrement opposée à celle émise par un grand nombre de chimistes distingnés., M. Haüym'invita, il y a environ un mois, à faire l'examen de Parragonite ; j'acceptai l'invitation de mon collègue, avec d'autant plus d'empressement, que j'étais curieux de vérifier un fait attesté par un seul, et nié par beaucoup d'autres. Après quelques essais , j'annonçai à. M. Haüy que j'avais, en effet, trouvé une substance saline qui ne pouvait être du nitrate de chaux, puisqu'elle ne s'humectait point à l'air , et qu'elle refusait de se dissoudre dans l'alcool ;
.que , d'un autre côté , cette substance n'était point de la chaux provenant dé là décomposition d'une portion du nitrate, à en juger par sa -.grande solubilité dans l'eau qui, ne Se troublait point an contact de
- j'ajoutai que, n'ayant encore cette substance que sous
fornie de poudre, j'attendais; pour m'assurer de ,sa nature, qu'elle m'eût fourni des cristaux d'une forme régulière. Aujourd'hui, je mets sous les yeux de l'assemblée les cristaux que. j'ai obtenus ; on y
reconnaît les propriétés du nitrate de strontiane ; ils sont transparens, solides, inaltérables à l'air,
DANS L'ARRAGONITE.
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d'une saveur acre, piquante, d'une forme oc-
taédrique régulière ; ils donnent à la flamme de la bougie une couleur purpurine. Le procédé de M. Stromeyér est susceptible d'être abrégé. Ce chimiste laisse exposé à l'air le nitrate de chaux, rapproché en consistance de miel, jusqu'à ce qu'il soit liquéfié, et que les petits cristaux de nitrate de strontiane en soient déposés. On peut traiter de suite la masse
évaporée par l'alcool, qui dissout le nitrate de chaux sans toucher sensiblement au nitrate de strontiane. On lave, avec l'alcool, la poudre cristalline insoluble ; on. la dissout dans une petite quantité d'eau chaude, et on abandonne la dissolution à la cristallisation spontanée.
Si l'on demande comment il se fait que la strontiane de l'arragonite ait pu échapper aux recherches d'un grand nombre de chimistes
distingués, il est facile d'en expliquer la cause. D'abord quelques-uns ont traité Parragonite par l'acide sulfurique, qui, formant avec la strontiane un sulfate presque aussi soluble que le sulfate de chaux, n'a pu leur donner un. résultat positif. D'autres ( et c'est le plus grand nombre) ont la quantité d'acide cari recherché, avec soin' bonique de chaux et d'eau contenue, et dans
le carbonate de chaux, proprement dit, et
dans l'arragonite ; mais celle-ci ne renfermant que peu de strontiane, et la différence de la quantité d'acide carbonique dont la strontiane
et la chaux ont besoin pour leur saturation, étant peu considérable, on conçoit que, quel-