Journal des Mines (1814, volume 36) [Image 166]

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SUR LES MINES DE HOUILLE

Elle offre, en France, les mêmes nuances de

qualité que par-tout ailleurs : ces nuances tiennent à sa nature plus ou moins bitumineuse , et au degré de sa consistance. Nos exploitations fournissent au commerce quatre sortes principales; savoir La houille grasse en gros fragmens ; La houille grasse en menu ;. La houille maigre en gros fragmens ; La houille maigre en menu. La houille grasse en gros fragmens sert à la forge et à un petit nombre de grilles, sur lesquelles il faut obtenir un coup de- feu vif et prompt. Le volume des masses permet de la transporter, de l'emmagasiner, de la conserver et de l'employer plus facilement. C'est la sorte qui a le plus de valeur : On peut évaluer qu'elle forme les deux- dixièmes de l'extraction générale. La houille grasse en masse s'emploie à la

forge, et dans des mélanges avec la houille maigre. Elle compose à peu près les trois

dixièmes de l'extraction générale. La houille maigre en gros fragmens s'emploie dans les foyers et sur les grilles, dans les verreries, par exemple, et sous les chaudières. Le volume des masses est une condition essentielle pour l'emploi de cette sorte. Elle entre dans l'extraction générale environ pour 3 dixièmes. Enfin, la houille maigre en menu est communément d'un débit difficile. On s'en sert principalement pour les petites grilles, les fours à chaux et les fours à plâtre. On peut estimer qu'elle n'entre pie pour deux dixièmes dans le produit général de l'extraction. C'est à cette

DE FRANCE.

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sorte qu'il faut rapporter presque exclusivement la perte sur l'abattage, dont il a été fait mention .ci-dessus. Les houilles arasses et maiares perdent beau- De la quacoup en qualité , lorsqu'elles se trouvent mélangées soit de parties terreuses , soit de parties (!e terr.e en

sulfureuses, accidens qui sont communs dans 173"9ç.a" toutes les mines possibles. En 1789, lorsque la plupart des exploitans craignaient de se livrer aux avances qu'exige l'aménagement durable, et régulier, lorsque beaucoup de mines se trouvaient en des mains peu habiles, qu'elles n'étaient point encore suffisamment reconnues dans talent tentes leurs parties , et qu'elles comptaient de trop faibles débouchés pour attirer l'attention des spéculateurs en grand ; lorsque le préjugé invétéré du commerce, confondant les charbons de terre français entre eux, les repoussait tous, quelle que pût être la qualité de ceux qui sortaient des mines déjà régularisées , on mettait généralement bien moins de soin qu'on n'en met 1

actuellement dans le choix dose ouches à exploiter, dans le triage et dans l'épluchage ; les produits étaient réellement et nécessairement moins bons. C'est ainsi que, par un enchainement de causes vraiment fâcheux, les effets du préjugé Contribuaient à le justifier, et que plus l'impor-

tation des charbons de terre étrangerà était considérable, moins elle pouvait cesser d'être indispensable. -

Depuis vingt-cinq ans, il est peu de mines De laqua-

dont toutes les couches n'aient été reconnues : lité (les )roon sait, dans chaque exploitation, où prendre `,1,`,1,11s.acles différentes qualités que réclarlie la consommation.. On hésite beaucoup moins à faire les