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DE E.OTHENFELD.
452 Procédés de la cuis-
sot.
SUR. LA SALINE
Pour la cuisson, On commence par remplir la poêle à moitié, puis on pousse le feu vivement, pour que l'ébullition soit générale alors on fait arriver l'eau salée de nouveau, afin de maintenir constamment la, chaudière pleine, et l'on continue un feu uniforme et très-vif, jusqu'à ce que la cristallisation du" sel s'annonce, par de certains mouvemens , à la surface de l'eau. Pendant cette première partie de l'opération on écume et on schlotte , c'est-à-dire, que l'on enlève les crasses rejetées de la sur-
face vers les bords par l'action du bouillon, ou ramenées par l'ouvrier au moyen du râble, et que l'on retire du fond les parties hétérogènes qui s'y précipitent , telles entre autres que le sulfate de chaux, et y forment un dépôt que l'on. appelle schlott. De là Je nom de schlottage donné à ce procédé , qui commence aussitôt l'ébullition , à moitié du tems du sut/jauge, c'est à - dire , de la durée de l'opération, qui a pour objet la réduction de l'eau jusqu'à saturation , ou de la sauner.
Après cela on commence Ce que l'on appelle le soccage , c'est-à-dire , que l'on cesse de faire arriver l'eau dans les poêles , que l'on modère le feu de manière que l'ébullition soit presque insensible; et que l'on retire du fond des poêles
dont il s'agit le sel qui s'y précipite conti-
nuellement: et, pour déterminer cette précipitation , on asperge la superficie de l'eau avec de la bière aigrie.
En général la durée varie de 8 à 10,12, et même 24 heures en raison de l'espèce de sel
que l'on désire, du plus ou du moins de pureté de l'eau, de la construction des fourneaux, de
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la qualité des combustibles, et du degré de soins des ouvriers.
A mesure que l'on retire le sel , on le verse dans les e'gouttoirs , qui sont des cônes de bois ouverts à leurs pointes, pour que l'eau surabondante s'écoule dans les poêles , au-dessus desquelles on les tient suspendues pendant quelque teins et ensuite, pour completter la dessiccation,
tien, D
on porte le sel dans des étuves formées par de petits murs en pierre autour de la cheminée et sur des dimensions propres à y placer tout le produit d'une cuite, après quoi on le porte aux
'magasins. Ce résidu d'eau épaisse, que l'on appelle eaumère , ou muire grasse, qui touche immédiate-
ment au fond des poêles, n'en est pas retiré à chaque cuite, parce qu'il est utile à la conservation du fer, et qu'il augmente la salure de la
nouvelle eau de toute celle qu'il a retenue, mais seulement après plusieurs, lorsqu'on s'aperçoit
qu'il est devenu trop visqueux, et qu'il peut nuire à l'évaporation. On n'en recueille d'ail-
leurs aucun profit. Les magasins sont au nombre dé neuf; placés à portée des poêles, et divisés chacun en deux étages. Ils contiennent ensemble de neuf à 'clix mille quintaux métriques de sel, lequel y est porté à dos d'homme dans de petits cuviers ou baquets de bois, que l'on dépose au bas du tas, d'où on le lance en haut avec des pelles. Il y -
reste ainsi en dépôt environ trois mois pour La Vente ou la délivrance des sels se fait au poids métrique, avec des balances à fléaux et plateaux: -deux ouvriers placés sur- la masse Ff
Magasins.