Journal des Mines (1815, volume 37) [Image 217]

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OBSERVATIONS

le bleu indigo et tanted le bleu clair ; ce sont les analogues de l'indicolithe ; sur quoi je ne dois pas omettre que l'on trouve à Ut8n une variété de cette dernière substance en masses

d'un bleu noirâtre, et que la tourmaline des r Etats-Unis a , sous ce rapport, un nouveau

trait de ressemblance avec elle. Dans certains morceaux, le bleu est remplacé par une couleur verdâtre, qui n'est pas non plus étrangère aux tourmalines des autres pays. Quelques cristaux de celle de Moravie en offrent une teinte sensible, et on la retrouve dans les tourmalines découvertes par M. Camossy au Saint-Gothard, avec la différence que le vert y est d'un ton plus clair (1). Les mêmes fragmens de granite

sun LES TOURMALINES.

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Il résulte des observations précédentes que les cristaux qui en ont fourni le sujet présentent des diversités du même genre que celles qui ont fait placer la si hérite , l'indicolithe et la substance de Moravie dans des espèces à part. La différence des positions géologiques et celle des gangues, au moins relativement à leur aspect, étaient déjà une sorte d'invitation à les considérer comme étrangères les unes à l'égard des autres, pour des observateurs accoutu-

més à saisir tout ce qui se présentait à leurs yeux soit dans la manière d'être des substances

elles-mêmes , soit dans leurs alentours. Mais le

concours de leurs analogues resserrés dans un même espace., où il y a partout uniformité de.

renferment des cristaux c-ylindroïdes d'une couleur violette, dont l'aspect rappelle la siberite, et qui se rapprochent, par cette même couleur, de la substance de Moravie. D'autres cristaux enfin sont noirs comme la plupart des tourmalines engagées soit dans les granites ordinaires, soit dans le talc schistoïde , etc. Quelquefois des individus de deux ou trois couleurs différentes sont associés sur un même fiagment. L'un d'eux, qui est un cristal cylindroïde violet, est enveloppé en grande partie d'une couche épaisse composée de cylindres verts , et les joints naturels dont on aperçoit les indices dans une fracture qu'a subie le cristal violet se prolongent dans la couche verte dont il est entouré,,

(i) L'observation de ces contrastes dans des corps qui appartiennent évidemment à une même espèce , ainsi qu'on va le voir , peut encore servir à prouver combien sont vicieux les noms spécifiques empruntés soit d'un simple accident de

(1) Les cristaux de celle-ci qui sont d'une forme trèsnette , appartiennent à une variété qui n'avait pas encore été observée, et que rai décrit dans mon Tableau compa-

des couleurs' et des modifications de forme ne peuvent convenir qu'à des variétés, et que ceux qui ont rapport aux pays ne peuvent désigner que des individus. ( Traité de Minéra-

ratif p. 38

com.position , prend ici visiblement en défaut les

caractères extérieurs, qui offrent des contrastes

dans une des circonstances oi en général ils sont le moins susceptibles de varier (1).-

lumière, soit d'une forme quelconque, soit d'une circonstance locale, comme ceux d'indicolithe , de stangenstein et de sibérite. Si l'on adopte le premier , on sera forcé de reconnaître des indicolithes vertes si l'on préfère le second, on aura des pierres en barres sous la forme d'un prisme à neuf

pans, et l'admission du troisième placera des sibérites dans les Etats-Unis. Je pourrais multiplier les exemples de ce genre. Mais ce que je viens de dire suffit , ce me semble, pour faire sentir la justesse du principe, que les noms tirés

logie , tom. I, gag. 175.)