Annales des Mines (1874, série 7, volume 6) [Image 19]

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LES MINERAIS D'ARGENT

AUX ÉTATS-UNIS.

place. Puis on installe la semelle sur le dé, bien en place au-dessous de la tête, en enveloppant son appendice de petites languettes de bois, réunies par une ficelle. On laisse tomber la flèche ; la semelle s'engage dans la tête avec assez de force pour être soulevée au mouvement suivant ;

Quelquefois, au lieu de couler la paire de cames avec l'anneau, on la visse sur lui ; ou bien encore on coule chaque came avec une moitié d'anneau et l'on visse ces deux moitiés l'une sur l'autre. Dans le Nevada, on voit quelquefois une flèche mue par une came unique, et alors le nombre des révolutions que l'arbre fait par minute

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chaque nouveau coup la fixe plus fortement en place. Le poids total des flèches armées est très-variable ; il est moins élevé en général dans le Nevada que dans le Colo-

rado, quoique les appareils récemment construits dans le premier État accusent une tendance en faveur des bocards lourds. On peut considérer 250 livres (1 5',5) comme une limite inférieure de ce poids et 1.100 livres (499k,11) comme une limite supérieure ; la flèche de 7oo livres (517 kilog.) est très-répandue. Ce poids total est réparti d'une façon irrégulière entre les quatre pièces ; dans le Colorado, on rencontre fréquemment les rapports 5:5:1: 2 (tête, tige, mentonnet, semelle). Dispositions

auxiliaires. - Les pilons sont mis en

mouvement par des cames ayant une section en T. Le profil de ces cames est la développante du cercle qui a pour rayon la distance de l'axe de l'arbre des cames à l'axe de la tige du pilon. Cette forme permet à la came de prendre le poids du pilon à la distance pratiquement la plus voisine de l'axe de la came ; il s'ensuit que le mouvement d'élévation se fait progressivement, presque sans choc initial. Cette développante est raccourcie à l'extrémité de la came ; de cette façon, on évite l'usure de la pièce sur

le mentonnet suivant une ligne allant du centre de la came à son extrémité. Les cames sont doubles ; généralement on les coule ensemble à l'extrémité d'un diamètre sur un anneau de om,125 à om,15o.et de on',5o à 9^',5o d'épaisseur. Cet anneau est fixé sur l'arbre, soit au moyen d'un pas de vis, soit au moyen d'une clef. Les cames sont en fonte ; leur surface extérieure, c'est-à-dire celle qui travaille, est protégée par une bande en fer large de om,o65,

épaisse de om,o4.

est plus considérable ; mais généralement on préfère la double came pour avoir un frottement moindre de l'arbre pour un nombre donné de chutes de la flèche. Partout la came, en même temps qu'elle soulève le pilon, lui imprime

un mouvement de rotation dû au frottement sur le mentonnet. On attribue à cette disposition divers avantages, dont le plus sérieux paraît être une répartition plus égale de l'usure sur la semelle et sur le dé. L'arbre des cames est en fer forgé. Quand il dessert une

batterie de cinq flèches on lui donne un diamètre de 0'01 12 ; s'il en dessert dix, ce qui est assez rare, on porte

son diamètre à o",15 et on le soutient par un support médian. Son axe est placé à o,175 ou om,225 des tiges. Les carnes sont fixées sur lui de façon à soulever les flèches successivement et dans un ordre donné ; l'ordre 1, A, 2,

5, 5 est fréquent. La hauteur de chute du pilon varie de Om,20 à orn..55; elle est plus élevée généralement dans le Colorado que dans l'Utah et le Nevada. On peut dire que dans le premier pays la moyenne est de om,512, tandis que dans les deux autres elle ne dépasse pas om,225. Inversement, le nombre

des chutes par minute est plus élevé dans le Nevada, où il monte jusqu'à 98, que dans le Colorado. On peut considérer 8o chutes par minute comme une moyenne dans le Nevada. La hauteur de chute et la vitesse sont d'ailleurs liées l'une à l'autre par des conditions géométriques et des considérations pratiques. Les batteries sont mises en mouvement par des machines

à vapeur qui, d'ordinaire, desservent toute l'usine ; dans TOME VI, 18711.