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Mais il existe un moyen plus facile encore de faire ces comparaisons , c'est de transformer le tableau des variations propor-
tionnelles en un tableau graphique, où les colonnes verticales représentent les trimestres successifs, tandis que les bandes horizontales correspondent à des augmentations de 20 p. 100. C'est ce qui a été fait dans la figure t de la planche VI. Passons brièvement en revue les résultats que ce dessin met en évidence. D'abord, dans chaque pays, la hausse du coke a précédé et notablement dépassé celle du charbon. En outre, la crise a sévi en Angleterre six mois plus tôt qu'en Belgique. Mais, dans ces deux
pays, elle a affecté le même caractère, c'est-à-dire celui d'une hausse brusque et exagérée, suivie d'une chute presque aussi rapide. Au contraire, en France, la hausse, arrivée trois mois après celle de la Belgique et neuf mois plus tard que celle de l'Angleterre, a été lente et continue. Le prix final du coke de Saint-Étienne, par exemple, presque identique en valeur relative avec celui auquel le coke de Charleroi venait s'arrêter après une brusque oscillation, a été atteint par une série non interrompue d'augmentations progressives. Il est également facile de voir que les chiffres de 1874, pour l'Angleterre, sont supérieurs à ceux de la Belgique et de la France, et que l'augmentation finale du charbon de Saarbrück, dont l'ascension a été continue comme celle du charbon français, se rapproche de celle de la houille anglaise. En somme, ce dessin fait ressortir de la façon la plus évidente la solidarité qui unit les uns aux autres les divers bassins producteurs de houille. Il montre la tendance au nivellement final des prix, après des variations d'autant plus tranchées qu'on se rapproche davantage de l'Angleterre, où la crise a pris naissance. Pour ne pas introduire de confusion dans le tableau graphique, on a dû se borner à y faire figurer les principales variétés de combustible. Mais, si nous nous reportons au tableau numérique des variations proportionnelles, nous constaterons l'influence exercée sur la hausse par la loi inévitable de l'offre et de la demande. Dans le bassin de Charleroi, les fines braisettes, qui sont l'objet d'une consommation considérable, aujourd'hui qu'on a trouvé moyen de les brûler même sur les grilles des locomotives, ont leur maximum à 234, quand le tout-venant n'atteint que 230. A Saint-Étienne, le menu de chauffage monte moins haut que les grelassons, qui euxmêmes sont dépassés par le malbrouck. Enfin le coke métallurgique destiné aux hauts-fourneaux subit une hausse bien plus marquée que le coke lavé à l'usage des fonderies.
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DE L'INDUSTRIE HOUILLÈRE EN FRANGE.
ENQUÊTE SUR L'ÉTAT,
Ftat actuel de la production et de la consommation de la houille en France. D'après le résumé des Concessions de combustible minéral. travaux statistiques de l'administration des mines pour la période de 1865 à 1869, il existait, en France, au Si décembre 1869, 623 concessions de mines de charbon de terre (houille, lignite ou anthracite), réparties dans 5, départements et embrassant une surface totale de 569.965 hectares. Dans ce total, la Moselle figure pour ii concessions et 21.750 hectares; le Bas-Rhin pour 5 concessions et 12.861 hectares. Défalcation faite de ces chiffres, on trouve que l'étendue du territoire actuel de la France comprenait, au Si décembre 1869, 607 concessions de combustible minéral, couvrant 525.554 hectares. Du t' janvier 1870 au 1" janvier 1874, il a été accordé 8 concessions nouvelles, comprenant 5.159 hectares; de plus, des extensions de périmètre accordées à 6 concessions existantes ont accru leur superficie de 1.411 hectares ; mais il y a. eu, pendant la même période, 3 renonciations de concessions. Par suite, au 1" janvier 1874, le nombre des concessions de combustible minéral en France s'élevait à 612, et leur étendue superficielle, répartie en 49 départements, était de 540.466 hectares. Quant à la nature du combustible, les concessions se divisaient comme il suit
NATURE
NOMBRE
SUPERFICIE
de concessions.
des concessions.
du combustible. p. 100.
Absolue.
147
52,20 23,80 24,00
612
100,00
hectares. 395.560 57.263 87.613 540.466
Absolu.
Houille Anthracite. Lignite
Totaux.
319 116
p. 100
74.00
/1,00 15,00
100,00
Mais il s'en faut malheureusement de beaucoup que toutes ces concessions soient en activité. L'enquête faite par l'administration des mines a établi qu'en 1872, il n'y avait que 335 concessions exploitées, d'une surface totale de 371.504 hectares, dont 2.4 concessions de houille, 711 d'anthracite et 57 de lignite. 277 concessions, dont 118 de houille, 72 d'anthracite et 87 de lignite, couvrant ensemble 168.962 hectares, étaient inexploitées.