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ROCHES.
REVUE DE GÉOLOGIE.
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trachytes connus. Dans sa pâte, qui est grenue, on distingue des grains blancs de sanidine, dépassant rarement u millimètre, de l'augite vert en prismes atteignant 3 millimètres et du mica rom geiltre. Sous le microscope polarisant, on reconnaît de l'anorthose -ainsi que des macles dans le sanidine et dans l'augite. Perte Densité.
2,713
S102 55,08
4.1203
Fe()
CaO
MgO
KO
Na°
feu.
17,25
9,33
7,34
2,77
5,32
1,86
0,17
Somme
99,12
Baeeort de
1,535
néraux constituants. De plus, sa richesse en potasse est trèsgrande, si l'on a égard à sa faible teneur en silice ; cette particularité de sa composition chimique permet même d'expliquer la concomitance du sanidine et de l'augite. Comme il diffère beaucoup du trachyte ordinaire, on pourrait le désigner sous le nom de trackyte augité. L'association de l'orthose et de l'augite s'observe d'ailleurs aussi bien dans les roches plutoniques que dans les roches volcaniques;
en particulier il est facile de la constater dans les veines feldspathiques qui sont intercalées dans le calcaire cristallin du SaintPhilippe (1).
Conglomérat trachytique. SEPT-MONTAGNES. - Dans le conglomérat trachytique cl'lleisterbach, dans les Sept-Montagnes, M. C. vo m ath (2) a observé des
cristaux blancs tapissant des druses. Leur analyse lui a donné le résultat suivant CaO
20,15
0,74
66,65
INa0 et perte. somme. 12,46
100,00
Leur forme, aussi bien que leur composition, montrent qu'ils appartiennent à l'albite. Il est remarquable que cet albite soit accompagné par de l'orthite, qui se retrouve aussi au lac de Laach et au Vésuve ; comme le remarque M. vom Ra th, trois gisements de ce minéral à base de cérium sont connus maintenant dans les roches volcaniques.
Tuf trachytique.
SANToRIN. - La terre de Santorin, qui est si estimée pour la (t) Annales des Mines, t. XX, p. 141. (2) Neues Jahrbuch [Or Minerai. Geol., etc. 1574, 422.
fabrication des mortiers hydrauliques, a été analysée par M. G. Feic h tin ger (I). Elle contient 4,o6 p. 100 d'eau et o,o5 de sulfate de chaux avec des traces de chlorure de sodium. Par la lévigation, on en sépare 1/5 de ponce et environ 1/5 d'obsidienne: le reste, représentant plus de 3/5, laisse dissoudre 28 p. loo de son poids dans une lessive de potasse ; il se compose d'une partie a soluble dans l'acide chlorhydrique et d'une partie b insoluble :
l'oxygène.
Ce t achyte de Santa Croce est remarquable, car il présente une association de sanidine avec de l'augite qui forme l'un de ses mi-
sio2 I Al203
475
--
Si02
Al20
Fe2O3
CaO
MgO
a
traces
1,31
0,84
71,44
8,56
0,54 3,30
0,48 1,36
1,80
KO
1;86
Somme
Na° partielle. 3:74
3,17 93,06
HO
Somme
totale. 99,14
4:61.
Cette terre de Santorin, qui contient des débris de ponce et d'obsidienne, qui résiste à l'acide chlorhydrique, tandis qu'elle s'attaque par une lessive de potasse, offre bien tous les caractères d'un tuf trachytique.
Rétinite.
- Quelques rétinites du Vicentin, qui ont été examinés par M. de Las aulx (2), présentent une composition assez exceptionnelle. A Rétinite à structure de péperino. Au microscope, on y distingue une pâte monoréfringente, veinée, avec des pores montrant bien qu'elle a été à l'état fluide. Il renferme de l'hornblende qui perd son dichroïsme sur les bords et parait changée en une espèce de chlorite; il renferme aussi du feldspath anorthose, ainsi que de l'orthose, du mica brun et un peu de quartz. Rétinite porphyrique de Rasta. Sa pâte vitreuse noire contient des cristaux de feldspath qui appartiennent surtout à ranorthose, du mica noir brillant qui est très-abondant, du quartz gris et de plus de la chaux carbonatée. Au microscope, on voit des pores qui ont été produits par la vapeur et en outre un minéral paraissant se rapporter au diallage.
A
Densité.
SiO2
2,49 2,466
61,31 62,02
Al2u3 Fe2u3 15 81 16,16
2,25 5,25
CaO Mo KO
Nat)
CO2
HO
Somme.
2,32
1,13
3,53
3,39
0,94
1,18
5,33 2,93
1,08
4,81 4,91
99,18 99,85
Constatons que ces rétinites du Vicentin ont une densité relativement élevée, qu'ils sont assez pauvres en silice et qu'ils contien-
nent plus de soude que de potasse : de plus l'anorthose est leur feldspath dominant, tandis que dans le rétinite proprement dit, c'est le sanidine. On peut les considérer comme des porphyrites hydratées et à l'état vitreux qui sont intermédiaires entre le rétinite et la tachylite ou gallinace (5). Jahresbericht der Chemie. A. Naumann , 1870, 1369. Zeitschrift d. deutschen geologischen Gesellschaft, XXV, 1873, 325 et 333. D eless e. Annales des mines (4), XVI, 233 et Bull. Soc. géol. [2], VI. 629.
TOME VI, 1874.
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