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REVUE DE GÉOLOGIE. 554 sieurs accidents antérieurs ont bouleversé le sol de cette contrée, et il est probable qu'un examen plus complet permettra d'y con-
stater les traces des divers soulèvements déjà signalés par M. Durocher dans la partie orientale de la chaîne. Le terrain houiller des Asturies, dont les roches constituantes sont le grès houiller à base de quartz, les schistes plus ou moins compactes, les poudingues à galets de quartzite ou de calcaire et enfin le calcaire de montagne, paraît appartenir à l'étage inférieur de la formation, celui que l'on désigne généralement sous le nom d'étage du calcaire carbonifère, lequel occupe, dans le nord-ouest de l'Espagne, sur les deux versants de la chaîne cantabrique, une
étendue qui ne mesure pas moins de 155 kilomètres, dans le sens de sa longueur, de l'est à l'ouest. Les couches calcaires dominent, il est vrai, dans la partie orientale de la province, où la houille est rare; à mesure qu'elle apparaît en plus grande abondance, on voit se développer en même temps les couches arénacées et schisteuses; mais de même que l'on rencontre des couches de houille au milieu du calcaire carbonifère, ce dernier apparaît également jusque clans les parties du bassin les plus riches en houille. Il est donc probable qu'il n'y a pas lieu d'établir une séparation entre ces divers dépôts, et qu'on doit plutôt considérer le bassin houiller des Astu. ries comme géologiquement plus ancien que ceux du nord et du centre de la France, de la Belgique et de l'Angleterre. L'examen des fossiles marins, que l'on trouve dans les grès et schistes qui ae compagnent certaines couches de houille, ne laisse aucun doute cet égard ; les espèces les plus abondantes sont le Spirifer mosquensis, le Productus semireticulatus et le P. cora (d'Orb.); elles se trouvent accompagnées de quelques bivalves appartenant aux espèces Astarte, Cardiomorpha, Cypricarclia et de fragments de Phillipsia Eichwaldi. L'étude de la stratification présente, d'après M. Grand, quelque difficulté par suite des nombreux accidents qui en ont troublé la ré. gularité. L'inclinaison des couches, toujours très-forte, se maintient
GÉOLOGIE GÉOGRAPHIQUE.
doit contenir le bassin. 'Quant aux directions, en écartant celles qui n'ont qu'une importance locale, on peut les ramener d'une manière générale à deux principales; l'une S.-S.-O. à N.-N.-E. caractérise particulièrement la partie méridionale du bassin dans les vallées de la Lena et de l'Aller; on la trouve également au nord-ouest dans la vallée du Gaudin où les couches se dirigent S. 10° O. à N. He E. La seconde direction 0. 100 S. à E. Io' N. est commune à la plupart des couches
de la moitié septentrionale du bassin à partir de la vallée de San Juan, et se constate facilement aux environs de Mières et de Sarna. Dans la vallée de Turon, située entre la précédente et celle de l'Aller, M. Virle t d'A ou s t a signalé la direction O. 18° N. à E. 18°S. qui est celle du système des Pyrénées. Les couches de houille, généralement assez nombreuses, varient entre les limites extrêmes de om,25 et 2n,50. La puissance moyenne prise sur l'ensemble des couches ne dépasse pas 0rn,60 à 0m,70. Leur
inclinaison moyenne est, comme celle de la stratification, de Go. à 70°. Tous les travaux d'exploitation entrepris jusqu'à ce jour Ont eu pour but l'extraction de la houille comprise dans les massifs supérieurs au niveau des vallées; d'après cela, M. Gr and pense qu'il n'est pas possible d'apprécier avec quelque certitude la profondeur à laquelle les couches se prolongent au-dessous du sol. Une particularité intéressante à noter, c'est que, malgré leur origine relativement ancienne, les houilles des Asturies sont de nature grasse, propres à la fabrication du coke métallurgique et du gaz d'éclairage. Il résulte des analyses faites autrefois par Adrien Paillet te sur un grand nombre d'échantillons que, dans la partie centrale des Asturies, elles donnent de 59 à 67 p. 100 de coke. Appliquées à la fabrication du gaz d'éclairage, elles fournissent un rendement de 18 à uo mètres cubes.
généralement entre 600 et 7.0; il n'est pas rare de la voir changer plusieurs fois de sens sur une longueur de quelques kilomètres: de
ROYAUME-UNI.
SantaCruz à Moreda dans la vallée d'Aller, on compte sept variations
successives; il en est de même dans le haut de la vallée à partir de Collanzo et dans celle du Nalou entre Sama et Pola de Laviana. Il devient par suite assez difficile de saisir les relations qui existent entre les couches ainsi disloquées, dont on ne peut pas toujours
suivre les ondulations, et qui ne sont peut-être souvent que les fragments brisés et accolés les uns contre les autres d'une même
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série de couches. Aussi convient-il d'apporter une grande prudence dans l'estimation du nombre des couches de houille distinctes que
DORSET.
M. Mans ell-PI ey dell (i) a décrit sommairement
les étages géologiques du comté de Dorset. La série des formations
y est à peu près complète depuis le lias jusqu'au terrain quaternaire Le terrain jurassique y est surtout bien développé et l'auteur présente un aperçu de ses principales richesses paléontologiques. Geol. Mag., X, 402, 438.
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