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GISEMENTS DE BITUME FOSSILE
DE ZAHO (KURDISTAN).
qu'il faut franchir offre des pentes très-fortes. Après avoir monté une heure, on arrive au sommet. La descente, qui s'effectue en une demi-heure, conduit au village d'Herboul, habité par des kurdes chrétiens. A un kilomètre de là, je rencontrai la première trace de bitume. En cet endroit, les eaux de pluie et de fonte des neiges ont fait une entaille assez profonde; l'argile ferrugineuse qui recouvrait le charbon avait été emportée et le bitume se
bitume a une épaisseur régulière. C'est ce que les sondages seuls peuvent décider. La partie de la couche mise à nu se Exploitation.
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trouvant ainsi être mis à nu, on pouvait mesurer l'inclinaison des couches, prendre leur direction et même avoir une idée de leur puissance. Position des couches. Le bitume se présente ordinairement en couches d'environ Orn,20 d'épaisseur, chaque lit étant séparé de son voisin par une couche d'argile excessivement mince qui facilite singulièrement l'abatage. L'inclinaison des couches est de 48° avec le plan bonizontal ; leur directien est ouest 100 sud.
Dans d'autres points, la stratification perd son aspect régulier ; on retrouve encore les filets d'argile; mais au lieu d'être distants les uns des autres de O°',20, ils le sont de om,5o à o'°, o. Le bitume est alors plus compacte et plus
pur, ce qu'on reconnaît à sa teinte noire plus foncée. Par le croquis (fig. 2), on voit qu'il n'était pas possible de mesurer l'épaisseur complète ab; mais l'épaisseur visible aa', mesurée directement, donne un chiffre de 150 mètres. J'ai également constaté que, suivant l'inclinaison des couches, le bitume est visible sur une longueur de 5o mètres, et il est certain que ce chiffre est un minimum. J'ai trouvé des affleurements de cette couche sur le haut de la montagne à 4. 000 mètres plus loin. Avec ces chiffres on peut espérer trouver it.000
i3o x 50
26 millions de mètres cubes de bitume.
Reste à savoir si, sur l'étendue de 4. 000 mètres, le
trouvant située à un niveau bien supérieur à celui de la vallée, le mode d'exploitation le plus économique consiste évidemment à attaquer la couche par des galeries offrant une légère pente vers la vallée. Aussi ai-je fait tout d'abord tracer deux galeries parallèles, l'une inférieure et l'autre supérieure, qui seront recoupées par des galeries perpendiculaires. On multipliera ainsi les fronts de taille et la différence de niveau des deux grandes galeries assurera, pour quelque temps au moins, un aérage suffisant. En 22 jours de travail, nous avions extrait 485 tonnes, et il faut remarquer que la moitié des ouvriers était occupée à faire des travaux préparatoires, tels que remblais, digue pour détourner les eaux du torrent à l'époque du printemps, etc. Ce chiffre, quoique très-faible, prouve que l'extraction suffira largement aux besoins de la navigation fluviale du Vilayet qui consomme seulement 26 tonnes de combustible par jour. Le transport au jour se fait à dos d'homTransport. mes vu le peu de longueur des galeries actuelles. La question la plus importante est le transport depuis le
carreau de la mine jusqu'à Bagdad; nous la diviserons en deux parties. Comme je l'ai dit pré10 Transport jusqu'au fleuve. cédemment, l'accès de la mine est très-difficile. Établir une
voie ferrée pour passer la montagne d'Herboul serait presque impossible ; il est préférable de construire une route
dont on rendra les pentes accessibles au transport par voitures en faisant quelques lacets. Ce travail serait facilité par la nature du sol. A partir de Besbine (fig. 1), les pentes deviennent beaucoup plus faibles jusqu'à Djemeh, où l'on se trouve sur un