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EXPLOITATION ET PRÉPARATION DE L'ANTHRACITE
EN PENNSYLVANIE.
qu'on divise à l'aide de coins, à coups de masse. Pour les mines on fait parfois usage de poudre à base d'azotate de soude, au heu de poudre ordinaire. Cette poudre est moins chère, mais elle doit être employée sans délai, car elle s'alDeux hommes travailtère au bout de quelques jours. lent ensemble dans un chantier. Le transport intérieur du charbon se fait dans de grands
position des voies de Diamond Shaft, près Wilkes-Barre Un wagon plein, sortant d'une des cages, est poussé sur la voie EF (fig. io, Pl. VI), ayant une pente de 15 millimè-
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wagonnets en bois, d'une contenance de 2 tonnes à 2 tonnes et demie, circulant sur des voies assez larges (om,go à 1",2o et même plus). Ces voies sont généralement bien établies
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tres, le long de laquelle il roule jusqu'à la base du plan incliné du breaker, GH. Là un chariot pousseur, attaché à l'extrémité d'un câble, vient le prendre automatiquement par derrière, l'élève au sommet du plan, où il bascule et se vicie; puis le chariot pousseur redescendant, le wagon redescend aussi le long du plan incliné, et le quitte un peu
avant sa base, d'où il est parti, en prenant la voie d'une
l'un des bouts une porte mobile autour d'un axe horizontal.
sorte de pont-levis abaissé à cet effet, tandis que le chariot pousseur, qui circule sur une voie plus étroite, continue à descendre. Le wagon roule alors sur la voie CB, ayant une
Ils sont ordinairement traînés par des mules de grande
pente de 15 millimètres vers le puits ; il arrive sur la
taille. Dans l'intérieur de quelques mines, on fait usage de petites locomotives pour remorquer des trains de wagon-
contre-pente très-roide BA, en prenant l'aiguille anglaise B
nets. Il faut avoir une voie un peu plus forte, ordinairement éclissée; de plus il faut que la galerie parcourue par
voie BD, puis sur l'une des deux voies conduisant aux cages selon la position qu'on donne à l'aiguille D.
la locomotive soit ventilée par un courant d'air spécial, ne
A la recette du puits il y a un homme et un gamin qui conduit une mule pour mettre les wagons en mouvement.
et formées de petits rails à patin sur traverses, d'un poids de 10 à 15 kilogrammes par mètre. Les wagonnets ont à
pénétrant pas dans les chantiers. Les locomotives, d'un poids de 5 à io tonnes, ont un gabarit très-restreint. Leur emploi paraît très-commode, plus commode certainement que celui des câbles des tractions mécaniques (dont on ne trouve aucun exemple dans les mines d'anthracite), lorsque des difficultés d'aérage ou d'entretien des galeries ne viennent pas compliquer la question. Des locomotives sont, du reste, employées en France dans la mine de Cessons (Gard). L'extraction se fait le plus souvent par des plans inclinés menés suivant la pente de la couche, parfois par des puits rectangulaires à grande section. Les cages portent un seul wagon. Les wagons sont souvent élevés directement du fond de la mine au sommet du breaker, ou atelier de préparation. Lorsque cela n'a pas lieu, on tâche de disposer les voies de manière à ce que le transport au jour se fasse automatiquement. Je citerai par exemple l'ingénieuse dis-
en talon et l'ouvrant, s'arrête, redescend, s'engage sur la
Au breaker un seul homme fait les diverses manoeuvres des machines du plan incliné. On extrait de ce pùits 1.000 tonnes
par jour. Pour aérer les mines, on se sert de foyers ou de ventilateurs Guibal.
L'épuisement des eaux, qui d'ordinaire ne sont pas trèsabondantes, se fait le plus souvent au moyen de pompes intérieures recevant la vapeur du jour. S
Préparation ale l'anthracite.
La préparation de l'anthracite (*) est d'une grande importance en Pennsylvanie, à cause des habitudes des con(*) M. Malézieux a décrit d'une manière sommaire, dans son Rapport cle mission aux États-Unis, les opérations de la préparation de l'anthracite, et a donné les dessins d'un breaker. Je pense néanmoins qu'une description plus détaillée présentera quelque intérêt dans les Annales des mines. TOME VIE, 1875.