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VITESSE D'INFLAMMATION
ou, en remplaçant a par l'expression précédente _c
P
VyVs Le coefficient
T
t
t
ne dépend que de là forme du tube;
y dépend à la fois de la nature du gaz et de celle du tube; o.Ve, dépend uniquement de la nature du gaz. Ces derniers coefficients ne sont pas connus expérimentalement; ils dépendent eux-mêmes d'autres données physiques, telles que la chaleur spécifique, le pouvoir absorbant, la conductibilité calorifique, etc. Or, si l'on excepte l'hydrogène, on sait que, pour les gaz usuels au moins, ces données ne diffè-
D'UN MÉLANGE D'AIR ET DE GRISOU.
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sorte théorique et presque impossible à déterminer directe-' ment, à cause de fin fluence refroidissante considérable et instantanée qu'exercent les parois des vases. Aussi les expériences célèbres au moyen desquelles MM. Henri SainteClaire Deville et Debray d'une part, M. Bunsen de l'autre, ont essayé de déterminer T pour quelques mélanges gazeux, paraissent-elles peu satisfaisantes, même aux yeux de leurs illustres auteurs. La vitesse d'inflammation Y est, comme nous le verrons plus loin, facile à obtenir expérimentalement. Il est donc permis d'espérer que la connaissance de la loi qui lie V,
T et t, conduira à des notions plus précises sur la valeur
rent pas beaucoup d'un gaz à l'autre. Lorsqu'on aura à
exacte et sur les variations de T
comparer les vitesses d'inflammation de mélanges gazeux ne différant entre eux que par de faibles variations dans les proportions des gaz mélangés, on pourra donc dire que, toutes choses égales d'ailleurs, ces vitesses sont propor-
ne se propage dans la niasse que si la température de com-
tionnelles à
T
t-0'
Tel est le cas pour les divers mélanges explosifs d'air et de grisou. Tel serait même le cas pour les mélanges explosifs formés par l'air et un autre gaz quelconque ; l'air dans tous ces mélanges étant toujours en très-grand excès par rapport au gaz combustible. La vitesse d'inflammation d'un mélange gazeux dépend donc principalement de deux données physiques fort importantes et malheureusement encore fort peu connues, qui sont la température de combustion T et la température d'inflammation t. Cette dernière paraît pouvoir être déterminée par l'expérience d'une manière relativement aisée. Il suffirait en effet de porter le mélange gazeux, enfermé dans un tube scellé, à des températures graduellement croissantes jusqu'à ce que la combinaison soit obtenue. La température de combustion T est au contraire une donnée en quelque
La formule (4) montre que lorsqu'un mélange gazeux est soumis en un point à l'influence d'une étincelle électrique ou au contact d'un corps enflammé, l'inflammation bustion est supérieure à la température d'inflammation. Les mélanges gazeux pour lesquels cette condition est remplie sont les seuls qui puissent faire explosion. Cette conséquence est d'ailleurs évidente à priori, car lorsque la condition n'est pas remplie, la combinaison absorbe de la chaleur au lieu d'en dégager, et ne peut se propager que si une source extérieure de chaleur fournit à chaque instant le calorique absorbé. Ainsi un mélange gazeux n'est explosif que lorsque T-1, et par suite V est positif. C'est d'ailleurs de la valeur plus
ou moins grande de Y que dépend en partie la nature de l'explosion. Si V est petit, la combinaison mettra un temps assez long à se propager dans toute la masse, et le mélange () On sait d'ailleurs par les travaux de M. H. Deviile et par le mémoire de mon ami M. Vicaire (') quelle est rimportance de T pour la détermination de la tension de dissociation, cet élément théorique d'un si puissant intérêt. (I) Annales de chimie et de physique, tr, série, t. XIX, L870.