Annales des Mines (1875, série 7, volume 7) [Image 184]

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ou fermée, ou mise en communication soit avec l'atmosphère, soit avec un gazomètre rempli d'hydrogène protecarboné. Un robinet inférieur permet l'écoulement de l'eau dont le flacon est rempli au début. La communication avec le vase de Mariotte étant fermée et

le flacon rempli d'eau, on ouvre le robinet inférieur, et l'on aspire d'abord de l'air, puis du grisou en proportions marquées par l'échelle des volumes. On ferme ensuite le robinet ainsi que la tubulure d'aspiration, et l'on agite le mélange gazeux avec l'eau en excès. On ouvre alors les communications du flacon avec le vase de Mariotte d'une part et avec le tube de dégagement de

l'autre. Le gaz se dégage, en passant à travers le chalumeau, avec une vitesse constante que l'on règle au moyen d'un robinet. A l'extrémité du chalumeau est adapté, au moyen d'un bouchon en liége, un tube en verre d'assez large section, fermé en avant par une plaque en laiton très-mince percée d'un orifice circulaire dont le diamètre est de om,0055. Le gaz sortant par cet orifice est enflammé. On tourne ensuite lentement le robinet jusqu'à ce que la partie postérieure de la flamme vienne affleurer l'orifice. La vitesse d'inflammation V serait alors rigoureusement égale à celle du gaz à travers cet orifice à mince paroi, si l'on n'avait à tenir compte de l'influence refroidissante du périmètre. On est assuré seulement que V est inférieur à y. On continue à tourner très-lentement le robinet jusqu'à ce que la flamme, passant à travers l'orifice, se transmette dans l'intérieur du tube de verre. A ce moment la vitesse du gaz à travers l'orifice est devenue y', et l'on a V > y'. Les deux vitesses y et y', l'une supérieure et l'autre inférieure à V, étant d'ailleurs peu différentes l'une de l'autre, on peut poser v'

v 2

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D'UN MÉLANGE D'AIR ET DE GRISOU.

VITESSE D'INFLAMMATION

Pour évaluer V, le robinet se meut sur un cadran divisé ; on note la position du robinet qui donne y, celle qui donne y'.

ensuite le robinet dans une position moyenne et l'on note, au moyen d'un chronomètre, le volume de gaz qui s'écoule en une seconde. Ce volume, divisé par la section de l'orifice, donne la valeur de V cherchée. C'est ainsi que je suis arrivé aux nombres contenus dans le tableau suivant : On place

NUMÉROS D'o.. des

observations.

VOLUME DE GRISOU

VOLUME DE GRISOU

VITESSE

contenu dans 1 volume de mélange.

correspondant à 1 volume d'air.

d'inflammation en mètres par seconde.

0,079 0,093

0,086 0,103

0,041

0,103 0,106

0,115

1

2 3

4

6

0,113 0,115

7

0,118

8

0,123 0,138

5

9

0,120 0,127 0,130 0,134 0,140 0,161

0,325 0,805 0,550 0,524 0,515 0,440 0,375 0,139

La courbe fig . 1, Pl. X, résume ces expériences et montre clairement la marche du phénomène. On voit ainsi

in Que la vitesse d'inflammation.maxima est d'environ

cr,560 par seconde, et correspond à une proportion de o"1,108 de grisou pour i volume de mélange, soit 001,122 pour o volume d'air ;

20 Que lorsque la proportion de grisou augmente ou diminue, même d'une quantité très-faible, à partir de celle qui donne le maximum, la vitesse d'inflammation décroît très-rapidement jusqu'à devenir nulle lorsque la proportion de grisou est d'une part de 0'01,077 et de l'autre de o"',145 pour 1 volume de mélange. Au-dessous de 0001,(,77

et au-dessus de 00°1,145, le mélange d'air et de grisou n'est plus ni explosible ni inflammable.