Annales des Mines (1875, série 7, volume 7) [Image 226]

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AUX MINES DE PORTES.

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PUITS D'EXTRACTION SOUTERRAIN

accumulée dans le puits, et la présence du grisou ne s'était pas manifestée, et cependant il y avait du grisou, et nous avons failli avoir un accident terrible, qui a été évité par deux causes fortuites : i° la quantité de grisou étant trop faible pour remplir les excavations où la flamme n'a pu atteindre les ouvriers et où la force expansive du gaz s'est perdue, et 2° les ouvriers qui étaient sur le plafond et à côté ont été rejetés latéralement au lieu d'être précipités dans le puits. § IV.

TEMPS EMPLOYÉ; DÉPENSE OCCASIONNÉE.

10 Temps employé.

Je dois, pour la durée du travail, me borner à une conclusion résultant de l'expérience acquise. En effet, le travail a été mené sans aucune hâte dans l'origine, soit parce que les quartiers en exploitation étaient considérés comme largement suffisants pour longtemps, soit à cause des circonstances douloureuses qu'a traversées le pays en 1870-71. Ce n'est qu'à partir de 1872 que le développement im-

prévu des affaires a engagé à achever le plus rapidement possible cette installation. Les travaux, commencés en 1863, n'ont été complètement terminés que le 27 octobre / 874 ; l'extraction -a commencé le 28 : onze ans se sont donc écoulés entre le commencement et la fin de l'entreprise. J'évalue au contraire à huit ans et demi environ le temps

nécessaire à l'exécution d'un semblable travail avec les moyens ordinaires, et eu égard aux conditions où l'on se trouvait, conditions assez défavorables au point de vue de l'aérage, et qui empêchaient l'attaque simultanée de toutes les parties de l'installation. C'est donc environ deux ans et demi que l'on aurait pu gagner si l'on avait voulu. Un puits installé au jour serait certes exécuté plus rapi-

dement, et si l'on adoptait l'emploi d'une petite machine

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provisoire, pendant le montage de la machine d'extraction, on n'aurait à compter que le temps du fonçage, soit, pour 180 mètres environ, trois ans au plus. La solution d'un puits intérieur ne semble donc pas à recommander pour le cas où

une exécution rapide serait nécessaire, mais telle n'était pas la situation de la houillère de Portes au commencement des travaux.

Il faudrait ajouter d'ailleurs le temps nécessaire pour rejoindre les couches en profondeur. Or l'objectif immédiat du puits central était l'exploitation des couches Bouvière et Canal; aux trois années exigées pour l'exécution d'un puits au jour, dans la vallée de l'Oguègne, s'ajouteraient près de quatre ans pour le percement d'un travers-bancs de 400 mètres au moins.

La différence de temps à l'avantage du puits situé à l'extérieur se serait donc résumée à dix-huit mois, au plus

deux ans, si l'on avait cru devoir tenir compte de cette considération de temps. 2° Dépense occasionnée.

La dépense occasionnée se résume ainsi Fonçage.

franc,

161.550,90 Percement et muraillement Dépenses diverses réparties : surveillance, épuisement, éclairage, consommation de 58.626,52 charbon, etc., etc francs. 200.177,42 Total pour le fonçage soit par mètre courant de puits 1.076`,20. 2'

Guidage. 1.412,15 /1.453,28 6.283,90

Empâtures Moises

Longrines.

Divers et dépenses à répartir Total

2.1114,52 .

1/1.563,85

soit par mètre de puits 161`,20.

A reporter.

.

.

.

214.741,27