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SONDAGE EXÉCUTÉ EN BOHEME
SONDAGE EXÉCUTÉ EN BOHÉRIE.
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stances dures, entre autres par le corindon ; mais on les a trouvées toutes trop tendres ou trop fragiles. Il y aurait cependant quelque intérêt à réussir dans de tels essais, car le prix du diamant noir s'élève à mesure que la consommation en augmente. Les diamants ont en général très-bien résisté et l'usure
Un incendie, qui a détruit la baraque et faussé la machine, a amené une suspension de plusieurs mois dans le travail.
en était insignifiante clans les conditions normales. Cependant ils se sont plusieurs fois brisés dans des conglomérats
ou devait trouver le terrain houiller ou rencontrer les schistes
quartzeux, lorsqu'ils n'étaient pas assez solidement enchassés dans la couronne. Pour traverser les couches argileuses, on a fait usage d'une double couronne en acier à bords dentelés en triangle, les dents étant alternées. Le sondage était fait par un entrepreneur anglais, moyen-
nant : 8 shillings par pied pour les ion premiers pieds, 16 shillings par pied pour les ion suivants, et ainsi de suite, en ajoutant toujours 8 shillings par centaine de pieds en plus. On lui fournissait en outre la force motrice et l'installation première; quatre hommes étaient employés par poste de 12 heures. Dans ces conditions, le prix de revient
du travail est égal ou un peu supérieur à celui d'un sondage par les procédés anciens. Mais on a l'avantage d'une
rapidité très-grande; ainsi du o juillet au il août 1874 on a foré 168 mètres. L'avancement, dans les grès et le poudingue granitique, a pu atteindre 6o pieds (18',50) par 24 heures, et dans le quartzite 45 pieds (15"',5o). Dans les roches tendres, l'avantage sous le rapport de la vitesse était moindre et il fallait même, par moments, arrêter l'appareil
pour laisser l'eau déblayer le fond du trou. En somme, on peut dire que l'expérience en Bohème a été très-favorable à ce genre d'appareils.
D'après les indications qui avaient été fournies par la Geologische 'Reichs-Anstalt, et en particulier d'après les études de M. Ritterle, le grès rouge ne devait pas avoir une épaisseur de plus cm e 250 à Son mètres. A cette profondeur,
anciens. Ces prévisions ont été loin de se réaliser : le 25 janvier, on avait atteint la profondeur de 701 mètres ( .215P'eds,5) et l'on était constamment resté dans le grès rouge. Le caractère de' la roche a varié très-souvent, On a
observé des alternances fréquentes de grès à grains trèsfins, de grès à gros grains, et de vrais conglomérats. A plusieurs niveaux, grâce aux grès schisteux, on a pu observer la stratification. L'inclinaison des bancs est trèsvariable : parfois complètement horizontale, d'autres fois plongeant sous des angles de
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et même 550.
Par moments, on a rencontré des brèches à ciment argilo-siliceux qui avaient l'apparence de jaspes et pre:riaient un très-beau poli sous l'action des diamants. On n'a jamais traversé de grés à galets de quartz mal cimentés dans la masse, qui ont été un si grave obstacle au travail dans d'autres sondages au diamant (*). Quelques minces veinules de gypse, de quelques millimètres au plus 2 à 5 centimètres d'épaisseur, ont été la seule matière étrangère rencontrée. A la profondeur de 700 mètres, rien ne faisait prévoir que l'on pouvait approcher de la limite du grès. On était décidé à poursuivre aussi longtemps que possible. La ma-
chine, qui n'avait été construite que pour atteindre la 1.5oo pieds, était décidément trop faible ; aussi, à la suite de l'incendie, au lieu de la réparer, s'estun décidé à en construire une nouvelle beaucoup plus puissante. De là un arrêt de plusieurs mois.
profondeur de
(B) NOTE COMPLÉMENTAIRE Par M. E. GRUNER (Ems.)
Le sondage de B6hmisch-Brod a été poursuivi d'une façon très-régulière jusqu'au 25 janvier de cette année.
(*) Ce cas s'est présenté dans un sondage en Saxe, où il a fallu employer l'ancienne méthode de forage.par percussion pour traverser les bancs à galets de quartz.