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NOTICE BIOGRAPHIQUE
SUR JULES CALLON.
En me donnant ces détails, un des membres du conseil de Ronchamp ajoutait : « Par son sens éprouvé, par son calme constant au milieu des discussions quelquefois fi pénibles, comme en face des plus graves accidents, Gallon BOUS inspirait à tous autant de confiance que
des mines de Maries exploite une des riches concessions du Pas-de-Calais. Fondée en 1852, elle s'est développée
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d'affection. »
Nous retrouvons partout la même impression ; on ne pouvait en effet se trouver en contact avec Gallon sans prendre confiance en lui et sans l'aimer. Gallon eut à traiter à Ronchamp une question qui se présente bien souvent dans l'industrie des mines et que nous la réunion en retrouvons constamment sous sa plume, une seule de deux ou de trois concessions. Les concessions dites de Ronchamp et d'Éboulet demandaient au gouvernement l'autorisation de se réunir, et l'on ne manquait pas d'objecter que cette réunion aurait pour conséquence l'élévation des prix, l'oppression du pays par
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lentement. En 1867, au moment où Gallon devint son
conseil, elle n'avait qu'une fosse en activité et une autre en construction. Depuis cette époque, cette seconde fosse a été achevée et mise en service ; une troisième est en fonçage, et des travaux sont en cours d'exécution pour dou-
bler le rendement de la première. L'extraction qui, en 1867, ne dépassait pas 100.000 tonnes, a atteint, en 1873, le chiffre de 251.000 tonnes. Dans deux ans la concession sera en mesure de livrer au commerce chaque année, si celui-ci les réclame, de 45o à 5oo.000 tonnes. La concession de Maries, comme toutes les houillères du Pas-de-Calais et du Nord, rencontre une difficulté considérable, -- le recrutement de la population ouvrière : dans ces riches départements la main-d'oeuvre abonde et l'ouvrier ne descend pas toujours volontiers dans la mine.
une société devenue trop puissante, etc., etc..... Canon
La correspondance de Gallon révèle cette incessante
répondait « L'objet de la réunion projetée n'est pas de constituer un monopole, niais au contraire de lutter contre un mo-
préoccupation. Nous lisons dans une de ses lettres de 1872: Le recrutement est pour nous en ce moment la grande affaire ; nous sommes limités, non par la puissance de
nopole déjà constitué, celui des mines de Sarrebrück,
les « monopole d'autant plus dangereux qu'il est entre mains d'un gouvernement étranger. En cas de guerre, « l'industrie de tout l'est de la France pourrait se trouver
subitement paralysée, s'il n'existait pas en France même des mines établies dans des conditions qui leur permettent de soutenir la concurrence des charbons étrangers. » Les faits n'ont-ils pas répondu aux prévisions de Gallon, les et ne devons-nous pas désirer l'accroissement par tous seul moyens possibles de la puissance de production du bassin houiller que la France possède encore sur ses fron-
tières de l'Est? 50 Mines de _Maries (Pas-de-Calais).
La compagnie
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production des travaux, non par le manque d'habitations pour les hommes, mais par le manque d'hommes
« pour nos chantiers et nos maisons.
Il faut éviter vis-à-vis des autres industries l'apparence d'une compétition trop directe, d'une sorte de mise aux enchères qui se traduirait bien vite en augmentations de salaires onéreuses et inefficaces. » En 1824, il revient encore sur cette grave question : La hausse des salaires est due à la fois à l'augmenta-
« tion du prix des journées, fait général contre lequel il était impossible de lutter en présence de ce qui se pas« sait dans les autres charbonnages, et à la diminution de l'effet utile de l'ouvrier, conséquence malheureusement assez ordinaire de l'augmentation du prix de la journée.»