Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
168
CHALEUR DE FUSION
fusion. Ils se rapportent à la fonte de fer, au cuivre et au plomb. 18. J'ai fait trois essais sur la fonte grise compacte du haut fourneau de Beaucaire. Elle fond difficilement et laisse dans le creuset des carcasses abondantes de métal moins fusible, partiellement affiné. Les échantillons renferment 2 à 2,5o de manganèse et o,8o ài p. ioo de silicium. Le fer est incomplétement carburé, ce qui explique la résistance à la fusion, que les puddleurs ont également constatée. Au Moment de la coulée, le métal est peu fluide, malgré le maximum de température due au fourneau à gaz ; la fonte se fige presque immédiatement. Le premier essai a donné
No
p = 55 grammes; 0 = 00,75;
m0
=- 950 cal.;
le second p
165 grammes;
2°,26;
O
d'où
951 cal.;
P
le troisième p
nt0
110 grammes;
d'où
d'où moyenne
.... .
.
Et ce chiffre, il importe de le rappeler,
mO
=- 952 cal.; .
25 t
correspond à de la
fonte sur le point de se figer, tandis que la fonte grise ordinaire de Cleveland, d'après une note de 1875, ne retient dans les mêmes conditions que 244 calories, et les fontes blanches d'Eisenerz et de Longwy, carburées à saturation, seule/ment 226 à 228 calories. On voit, par ces exemples, combien la fusibilité des fontes de fer peut varier. La différence extrême est de 26 calories, ce qui correspond pour la chaleur spécifique de 0,20 des fontes blanches en fusion, à un excès de température de 15o°. 0,20
No 19. Reprenant les carcasses abondantes des trois essais
précédents, je les ai refondues au four à pétrole, afin de
DE DIVERS PRODUITS MÉTALLURGIQUES.
169
constater les degrés relatifs de chaleur nécessaire. Le feu fut cependant poussé peu activement ; le creuset ne fut pas chauffé à vitrification. Par cette seconde fusion, à tem-
pérature plus élevée, lés carcasses furent réduites à de minces pellicules de fer mal affiné, et il se forma en outre, au-dessus de la fonte, un peu de scorie. noire, provenant de l'affinage des siliciures de fer et de manganèse. Au moment de la coulée, la fonte fut très-fluide et la température au rouge blanc intense ; le métal jetait quelques étincelles,
et du calorimètre s'élevaient d'assez nombreuses bulles d'hydrogène. L'essai a donné p
2i5 grammes;
0 = 5",18 ;
d'où
m0
cal.
D'après les essais de 1873,, cela équivaut à la chaleur que possèdent les fontes au sortir des cubilots ; c'est 20 calories ou ioo° de plus que la chaleur fournie par le four à gaz, c'est-à-dire 1.5oo à 1.3500. No 20. Pour comparer les températures et les chaleurs de
fusion du cuivre et de la fonte, j'ai fondu à diverses reprises, au four à gaz, du cuivre rouge marchand. j'ai constaté que le cuivre réclame une température aussi élevée que la fonte grise ordinaire. Il fond plus lentement et à une température plus élevée que les fontes blanches miroitantes; mais, une fois fondu, il est fluide et brillant comme ces dernières. Un premier essai, chauffé au maximum de température du four à gaz, m'a donné p
70 grammes ;
O = 0,72 ;
d'où
m0
=- 188 cal.;
un deuxième essai, à une température un peu moins élevée : p
i75 grammes;
0 = i,69 ; d'où
P
=170 cal.;
un troisième, à une température peu supérieure au point de congélation p =_- 522 grammes;
O
=_.
9",95;
, m0
u-ou
= 167 cal.;