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UTILISATION DE LA CHALEUR
DANS LES FOURNEAUX.
presque entièrement dans les gaz combustibles du gueulard. 4 à 6 p. ioo seulement de la chaleur totale se dissipent au travers des parois. 20 Si l'on compare, au contraire, la chaleur utilisée à celle que le fourneau reçoit réellement, et non à celle que le combustible aurait pu développer dans les conditions les plus favorables, on trouve des rapports qui varient de 0,715 à 0,81o. Ainsi, dans ces grands fours à cuve, on peut arriver à ne perdre que 20 p. ioo de la chaleur reçue, et au plus 3o p. ioo dans le cas le plus défavorable. La différence entre ces deux allures porte entièrement sur la chaleur sensible des gaz; celle-ci varie, dans les cinq exemples en question, entre 0,083 et 0,187, tandis que les pertes de chaleur par les parois n'oscillent qu'entre 0,094 et 0,107. 50 Si l'on voulait enfin résumer les résultats précédents
en nombres ronds, on pourrait dire que, dans les plus mauvaises allures, la chaleur reçue se répartit ainsi Chaleur utilisée. Chaleur sensible des gaz.
0,7°
0,20 0,10
Perte par les parois Total
1,00
Dans le cas d'une bonne allure ordinaire, Chaleur utilisée. Chaleur sensible des gaz
0,75
Perte par les parois
0,10
Total.
0,15
.
.
.
.
.
.
1,00
Enfin dans le cas d'une très-bonne allure, et surtout lorsqu'on fait usage de vent très-chaud, Chaleur utilisée. Chaleur sensible des gaz
Perte par les parois Total.
o,8o
0,10 0,10 1,00
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Mais je dois observer, en terminant, que ces conclusions
ne s'appliquent qu'aux minerais calcinés. Dans le cas de minerais hydratés ou carbonatés, la chaleur sensible des gaz descend bien au-dessous de 10 p. 100, et la chaleur utilisée s'accroît de tout ce que les gaz entraînent en moins.
Calcination dans les fours annulaires. - On peu.t assimiler aux fours à cuve les fours annulaires Hoffmann, que j'ai fait connaître aux lecteurs des Annales en 1871 (*). Le combustible y est mêlé à la substance à calciner, et le
chauffage rigoureusement méthodique. Par ces motifs, l'effet utile est, dans ces appareils , aussi élevé que dans les hauts fourneaux à fer. Lorsque les fours annulaires servent à la cuisson du calcaire, on consomme 6 à 7 kilog. de houille menue par 100
kilog. de calcaire; par suite, par kilogramme de cal-
caire, on brûle ok,o6 de houille pure et développe 8.080 0,06 =485 calories.
D'autre part, pour chasser l'acide carbonique , il faut 575191.,5, d'après les expériences de MM. Favre et Silbermann : donc on utilise 77 p. 100 de la chaleur totale dé-. pensée, qui est ici égale à la chaleur engendrée, parce que la combustion se fait sans fumée. Lorsque le four sert à la cuisson des briques rouges, on
consomme 4 p. ioo de houille ou o1,035 de combustible pur par kilog. de brique cuite, soit une dépense de 8080>< o,o35 = 285 calories ; tandis que la chaleur utilisée correspond à la vaporisation de o1,3o d'eau, exigeant 637 0,50 =-.19a calories, soit un effet utile de
70 p. 100.
Conclusions. - L'effet calorifique utile des nombreux fourneaux dont on se sert dans les usines métallurgiques varie entre des limites extrêmement larges. Les plus imparfaits sont les fours à vent pour la fusion des métaux (*) Annales des mines, 6' série,
t. XX, p. 355.