Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
252
DESCRIPTION DE QUELQUES TRANSMISSIONS
PAR GABLES MÉTALLIQUES.
le rôle d'un tendeur. Si l'on appelle 11,11` et H" les hauteurs
n'est qu'une moyenne autour de laquelle varie l'effort réel. En effet, le câble s'allonge peu à peu, sa flèche augmente et par conséquent l'effort réel descend au-dessous du chiffre fixé ; au bout de quelque temps, pour y remédier, on opère
des centres des poulies P, a et h, au-dessus du centre de P S et S' les tensions des deux brins sur P on aura, en négligeant les résistances passives pour le brin conducteur
tension en a : tension en P, :
S
S
H);
H) pif Spn,
pour le brin conduit, tension en b : tension en P6:
S'-i-p(H"H);
S'-+-p(H"H)pH'.= S'pH,
et la transmission de mouvement s'opérera, si S
pH = et t. Il en sera de même pour le relais à établir au-dessus. de P, en vue de la turbine future. A Bellegarde les câbles présentent, comme on l'a vu, entre les turbines et le bord du plateau, un trajet qui, tout en étant fort incliné, surtout pour la turbine n° 2 (fig. ri), est encore bien éloigné de la verticalité, et par conséquent assure à l'extrémité inférieure du câble une tension considérable. Malgré cela le constructeur a jugé que la trans-
mission du mouvement serait mieux garantie par une disposition analogue à celle du relais P,P, de Fribourg, c'est-à-dire en plaçant au bord du plateau, non une station de relais, mais une station de support. En récapitulant ce qui précède, on verra que la limite de 15 kilog. qui a été indiquée pour l'effort moléculaire maximum
est atteinte et même dépassée, et que dans les études on admet souvent jusqu'à 18 mètres. Il faudrait pouvoir comparer pendant plusieurs années la marche d'installations établies dans des conditions très-semblables pour pouvoir juger jusqu'à quel point une réduction de cette limite est favorable à la durée des câbles. Il va, du reste, bien sans dire que la valeur fixée pour a-, dans les projets
255
un raccourcissement par suite duquel ce chiffre est dépassé, et ainsi de suite.
Avant d'employer un câble neuf, on lui fait subir aujourd'hui, par le moyen d'une machine spéciale, une sorte de laminage par suite duquel son diamètre diminue tandis que sa longueur augmente. Ainsi le câble principal de Fribourg a été par ce moyen réduit en diamètre de 29'mn 1/2 à 27°m, et allongé dans la proportion de 0,825 p. Ioo. Cett
opération a pour but de diminuer l'allongement que le câble éprouve par l'usage, et par suite le nombre de raccourcissements successifs qu'il faut lui faire subir. Pour ce dernier objet, on a quelquefois réussi en introduisant dans la gorge des poulies une garniture supplémentaire en bois qui, en augmentant leur diamètre utile, tend par cela même le câble lorsqu'il s'est relâché ; on la conserve jusqu'au jour où l'on se décide à opérer le raccourcissement.
L'étirage à la machine a amené l'abandon définitif des câbles à âme en fil de fer qu'on a quelquefois employés et dont le seul mérite était de s'allonger moins que les autres. L'enduit dont on garnit les câbles s'obtient en mélangeant à chaud du cambouis et de la colophane. On peut évaluer en moyenne à trois ans la durée totale d'un câble et celle d'une garniture en cuir debout. Les oscillations verticales des câbles sont sans inconvénients. Les oscillations horizontales nuisent au contraire à leur durée; elles proviennent ou de ce que les poulies ont leur
centre de gravite hors de l'axe, ou de ce qu'elles sont gauches, ou d'un défaut d'alignement. Les câbles paraissent se conserver mieux dans des gorges évasées que dans des gorges étroites ; mais il est difficile d'éviter celles-ci dans les poulies doubles. (Voir t. VI, Pl, V, fig. ii.)