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DES ROCHES ÉRUPTIVES.
DIVERS MODES DE STRUCTURE
Examen microscopique.
Les cristaux en débris, très-cassés,
donnent lieu aux mêmes observations que ceux du porphyre de Montreuillon représenté fig. ç; ils sont par places charriés en désordre les uns contre les autres, comme dans les roches euritiques. La pâte se montre, à la lumière naturelle, composée d'innombra-
bles petites parties limpides à contours indécis, noyées dans un magma finement pointillé de granulations brunes ; la substance limpide a une tendance à se coller aux cristaux anciens en débris, feldspath, mica ou quartz indifféremment, et les entoure de petites auréoles irrégulières. Sous les Nicols croisés, la pâte se remplit d'une foule de petits sphérolites à croix bleuâtre; un grossissement de 25o fois les détaille convenablement : leur diamètre oscille entre a et 5 centièmes de millimètre. C'est la substance limpide qui les compose ;
la partie pointillée de la pâte s'éteint considérablement et se -montre finement guillochée de petits dessins gris bleuâtres, comme certaines variétés de calcédoine; elle s'illumine sensiblement à la
lumière réfléchie. La pâte contient en outre çà et là quelques ranulcs de quartz récent. Les sphérolites sont parfois composés de deux zones concentriques distinctes; le plus souvent ils paraissent homogènes à la lumière ordinaire, et sont juxtaposés en nombre considérable, dans une même partie de substance limpide. Les forts grossissements ne permettent pas de distinguer une structure radiée ou concentrique bien nette. Porphyre rouge de Morcote, près LuPI. X, fig. t t (voir p. 377). Magma semicristallin. Structure sphérolitique avec globules à gano. extinction.
Lumière naturelle ; grossissement 5o diamètres.
M. B. Studer dans une note récente (s) que nous allons résumer, avant d'en discuter les conclusions, a fait l'historique des travaux auxquels ont donné lieu les roches porphyriques Gisement.
voisines du lac de Lugano.
V. Buch a distingué dans cette contrée des porphyres rouges quartzifères et des porphyres noirs plus récents; il a cru ces derniers analogues aux mélaphyres du Tyrol. ( t) Die Porphyre des Luganet see's, Zts. der d. geol. Gesell.. t.XXVII, 2. fascicule, 1875.
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En i853 (,), M. Studer découvre entre Melano et Maroggia plusieurs filons de porphyre quartzifère rouge, traversant le porphyre noir, et en conclut que le porphyre rouge est postérieur au noir. La même année, MM. F. Hoffmann et A. Escher (2) explorent la presqu'île de Morcote, et y signalent un mélange tellement inex-
tricable de porphyres rouges et noirs que, malgré les filons de Maroggia, ils émettent l'opinion que ces deux roches sont de même âge.
MM. Briinner (3) et Girard (é) vont plus loin, et croient avoir vu des filons de porphyre noir dans le rouge. Plus récemment MM. 'Gaétan° Negri et Emilio Spreafico (5) ont considéré, comme d'âge voisin, non-seulement les porphyres précédents, mais encore le granite drusique de Elgin°, et même les pechsteins de Grantola.
Abstraction faite de la notion d'âge, M. Studer s'élève contre l'assimilation de roches si différentes entre elles au point de vue pétrographique.
M. Fischer a examiné les roches de Lugano au microscope, et n'est pas arrivé à des résultats bien concluants ; il n'a trouvé dans le porphyre rouge que de l'orthose et quelques taches verdâtres pinitoïdes; le porphyre noir ne contiendrait également comme feldspath défini que de PorthoSe; on y découvre aussi des cristaux verts allongés d'amphibole, du fer oxydulé et de la pyrite magnétique.
M. Studer termine sa dernière note en comparant entre elles diverses analyses des porphyres rouges et noirs de Lugano. En voici les résultats () Bulletin de la Société géologique de Fronce, re série, t. IV, 54. (2) Ibid., to3. (31 Schweiz. Denkschf. L. XII, 1852. Leonh. Jahrb. 1851, 336.
Mem. del R. Istituto Lombardo di scienze e lettre, t. XI, 1869.