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DIVERS MODES DE STRUCTURE 434 comme un grès métamorphique anthracifère ; et en effet, bien qu'elle soit franchement éruptive, elle passe par place à des ro-
ches diamorphiques. Examen macroscopique. Dans une pâte compacte, d'un vert foncé, on distingue des granules de quartz vitreux ; des lamelles feldspathiques nacrées, très-brillantes ; une substance micacée d'un vert foncé. Examen microscopique. Les cristaux en débris de petite taille se montrent au microscope très-nombreux et très-cassés. Cependant plusieurs cristaux de quartz ancien (6) présentent des coupes
encore franchement hexagonales, bien que la roche que nous étudions appartienne à la famille des quartz-diorites et des diabases (trapps) de NI. Zirkel, et contrairement à l'opinion de cet au-
teur, qui n'a jamais observé dans les roches similaires (Quenast, etc.) que des grains arrondis ou brisés de quartz, sans forme cristalline nette (1). Le feldspath est encore en partie adulaire; un grand nombre de ses débris présentent les stries des feldspaths tricliniques (7) dans la lumière polarisée, mais l'orthose est également abondant (9). La roche contient en outre des débris souvent allongés de chlorite foncée (A), et de plus petits fragments d'amphibole vert clair (5), en partie transformée en serpentine (3.).
La pâte se montre à la lumière naturelle très-fluidale et finement pointillée de granulations opaques brunes. La lluidalité (18) a entraîné les débris allongés de chlorite et d'amphibole autour des cristaux plus volumineux de feldspath. Sous les Nicols croisés, l'extinction est très-complète; cependant il y a çà et là quelques indices d'un état grenu et même quelques traces de quartz récent ; la roche de la Gayetière, quoique appartenant incontestablement à la série des porphyres noirs, est plus acide que les variétés fluidales par microlites; elle se rapproche ainsi de certaines roches de Quenast, encore franchement grenues. Pl. XII, fig. 24 (voir p. 403). Mélaphyre de la Petite-Fosse (Vosges). Magma ,semi-cristallin. Structure cristalline enchevêtrée. Lumière polarisée, Nicols à 45 ; grossissement : 3o diamètres.
Gisement (a). Plusieurs mélaphyres des Vosges se montrent en coulées intercalées dans les couches moyennes du grès rouge. Ils (i) M. Bescha ffenheit, 1. c., p. 402, 410.
2) Les ob,ervations relatives au gisement de cette roche ont été faites en
commun avec M. Douvillé,
DES ROCHES ÉRUPTIVES.
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paraissent contemporains du porphyre quartzifère violet qui forme un long filon E.-0. entre Bréhimont, Nonpatelize et la Valdange. Les porphyres violets du Val-d'Ajol leur sont postérieurs et nous avons étudié précédemment (fig. i) un échantillon d'Ilérival qui contenait des débris de mélaphyre.
Du reste, ces roches basiques présentent la plus grande analogie pétrographique avec les mélaphyres d'Oberstein, de Zwickau et de Sarrebrück. On y observe des roches amygdaloïdes violettes
(Senones), avec remplissages variés d'agate, de calcédoine, de 'chaux carbonatée, de fer carbonaté, de matière verte stéatiteuse ;
d'autres variétés d'un brun foncé (bois des Faîtes), présentent un aspect ligniforme qui décèle une structure fluidale très-accentuée; enfin la même formation comporte des roches compactes d'un gris violacé (Sainte-Marguerite, près Saint-Dié), que l'on a quelquefois confondues avec de la serpentine massive. Les divers gisements de mélaphyres et de porphyrites cités plus haut nous montrent que leurs éruptions se sont reproduites à plusieurs reprises pendant le dépôt du grès rouge; ainsi les mélaphyres d'Oberstein et de Sarrebrück paraissent antérieurs à ceux des Vosges et correspondent à la base du grès rouge ; certains puits du bassin houiller de Zwickau en ont notamment recoupé plusieurs niveaux.
La photographie n° 24 a été donnée par un mélaphre presque compacte de la Petite-Fosse, au N.-E. des bois d'Ormont près Saint-Dié. ll paraît intercalé, comme ses congénères, dans les couches moyennes du grès rouge, à. une altitude de Mo mètres. Lorsque, de la Petite-Fosse, dont les premières maisons au sud touchent à cette roche, on s'élève vers le bois des Faîtes, le chemin quitte subitement les couches permiennes, et longe un puissant filon de porphyre granitoïde du type de Rochesson, encaissé dans des schistes anciens noirâtres. La formation de grès rouge ne se retrouve qu'a une altitude de 700 mètres environ ; elle contient de nouveau, vers le sommet du bois des Faîtes (739 mètr.), unebelle porphyrite ligniforme avec veines et amygdales étirées de jaspe sanguin. Il y a donc lieu de supposer qu'une puissante faille passe à la Petite-Fosse même, et explique cette différence consi-
dérable d'altitude entre deux roches voisines, qui se trouvent dans les mêmes conditions de gisement. L'une d'elles, celle du bois des Faîtes, est fluida.le par microlites et douée d'une pâte amorphe abondante; l'autre, que nous allons décrire, a une structure microlitique enchevêtrée, presque exclusivement cristalline. Le mélaphyre de la Petite-Fosse, Examen macroscopique.