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REVUE DE GÉOLOGIE.
Conformément aux résultats obtenus dans des expériences antérieures, on voit qu'une même roche présente de grandes inégalités dans sa résistance à l'écrasement ; ces inégalités s'observent aussi bien dans des roches sédimentaires, comme le grès, que dans des roches cristallines, comme le granite et le trachyte.
Diminution de la densité des silicates par la fusion. M. Cossa (1), soumettant à la fusion de l'orthose, de Phornblende ainsi que de la syénite de Bielle et comparant ensuite leur densité
à celle des verres obtenus, a trouvé la diminution de densité constatée déjà dans des recherches analogues (2). DENSITÉ DU SILICATE
RAPPOnT des
deux densités.
Orthose.
Hornblende... Syénite
.
.
2,573 3,157 2,710
1,97
3,08 2,43
0,766 0,876 0,887
La diminution de densité, qui est seulement de quelques centièmes pour Phorblende, s'élève presque jusqu'au quart pour l'orthose. Du reste, pour certains silicates, la densité peut augmenter par la fusion ; d'après M. L. Elsner (3), c'est en particulier ce qui a lieu pour l'hornblende, lorsqu'en cristallisant par refroidissement, elle prend la forme de l'augite.
Solubilité d'un mélange de sels. M. F. Pfa ff (4) a entrepris quelques expériences sur la proportion de sulfate de soude, de magnésie et do cuivre, qui est dissoute, à la même tetnpérature, lorsqu'on mélange ces trois sels deux à deux. Il a reconnu ainsi que la solubilité d'un sel peut être, tantôt augmentée et tantôt au contraire diminuée, par la présence d'un autre sel. Comme le remarque M. P f a ff, Il n'est donc pas possible de prévoir, d'après la solubilité d'une substance, quelle est la proportion qui en sera dissoute; car cette substance se trouve engagée dans des roches formées de minéraux complexes et traversées par des
eaux souterraines qui ont elles-mêmes une composition trèsvariable. R. Accadernia delle science di Torino [2], xxviii. Recherches sur les verres provenant de la fusion des roches: Bulletin de
la Soc. géol. [2], IV, 1320. Revue de géologie, VIII, 10. Allgemeine Geol. aïs exacte Wissensehaft, etc., 314.
LITHOLOGIE. 52.i rë,'In.e et sel marin dans les roches. Dans lune série,d'expériences M. ,Pfaf f(i) s'est encore proposé de déterminer l'eau qui est retenue mécaniquement dans les roches. Il a reconnu que le granite, la syénite, le porphyre, le gneiss, le micaschiste contiennent de cette eau ; tandis qu'il n'y en a pas dans les laves, dans l'obsidienne, dans le basalte. M. Pf a ff a constaté, d'un autre côté, que toutes les roches, stratifiées ou non stratifiées, renferment généralement du sel marin.
Lithine dans les roches sédimentaires. La lithine ne se trouve que dans un nombre de minéraux trèsrestreint (pétante, lépidolite, mica ferro-magnésien, triphylline); cependant, les recherches faites dans ces dernières années montrent qu'elle est très-répandue; il y en a de petites quantités jusque dans les roches sédimentaires de différentes époques géologiques et même dans celles de l'époque actuelle. 'En effet, au moyen de l'analyse spectrale, M. von Go rup constaté sa présence dans les dolomies du Jura Franconien et M. Ri tth au se n dans une marne de la Prusse orientale. Récemment, M. Hi I ger a reconnu de la lithine dans différents étages du trias des environs de Wu rzbou rg. Il en signale dans le cri usch el kalk, particulièrement dans les couches à cycloïdes, à myophories,
cérati tes semi-partitus ainsi que dans celles à encrinites; du reste, ces mêmes couches contiennent aussi du plomb et du cuivre. M. Il figer a également reconnu de la lithine, qui est même en
quantité notable, dans un loess de la liesse reposant sur du basalte (e).
De plus, il y a de la lithine dans les terres végétales et en particulier dans celles qui sont formées par la destruction de roches granitiques (3); on la retrouve également dans les cendres des végétaux qui se sont développés sur ces terres. La présence de la lithine peut alors s'expliquer par celle du mica ferro-magnésien, car ce minéral en renferme ;dans le granite aussi bien que dans la minette (4).
Enfin la lithine se retrouve encore dans les eaux minérales et jnsque dans les eaux de la mer ; c'est même aux eaux minérales de l'Auvergne que Lii. Truchot attribue la lithine des terres .végétales de la Limagne. Poggendorf Annalen, CLX111, 610, (2) Deutsche chant. Gesellschaft zu Berlin, 1875. (-3) Revue de géologie, XII, 37. (4) Del esse : Annales des mines [5], X, 317.