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REVUE DE GÉOLOGIE.
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pris dans des gisements variés, ont encore été faites par M. le pro-
ROCHES.
fesseur Schwarzenbach ainsi que par 1. Gargantini Piatti
3. Enfin les porphyres bruns de Cugliate présentent une structure fluidale, très-accentuée et même vitreuse par place. ils renferment aussi çà et là des sphérolites; mais ces derniers donnent sous les nicols croisés le phénomène de la croix noire.
et elles ont donné à peu près les mêmes résultats. Comme l'a déjà observé M. Jus tus Ro th (f), le porphyre noir de Lugano ne doit donc pas être considéré comme un mélaphyre; c'est au contraire une variété d'eurite (Felsite). En effet, sa teneur en silice est trop
élevée et la potasse y est l'alcali dominant. De plus il n'a pas d'augite et, au microscope, sa pâte paraît renfermer seulement
Des recherches minéralogiqucs et chimiques ont été SAXE. faites par M. Bar a no w ski (i) sur le porphyre granitoïde de la
des lamelles d'orthose avec quelques cristaux verts, allongés, se rapportant à l'hornblende. Elle contient en outre du fer oxydulé magnétique et peut-être de la pyrite magnétique. L'étude géologique du porphyre de Lugano montre du reste que
Saxe.
le porphyre noir peut passer insensiblement au rouge; aussi MM. Negri et Sp reafico (2) ont-ils représenté ces deux porphyres par la même couleur sur leur carte des environs de Varèse et de Lugano. Ils n'en séparent pas non plus le granite caverneux de Figino, ni même le rétinite noir de Grantola. Enfin nous rappellerons, relativement aux porphyres de Lugano, que M. Mich el -L v y (3) en a fait une étude microscopique d'après laquelle il a proposé de les rapporter à trois types distincts. f° Les porphyres noirs, accompagnés de brèches, de tufs et de roches épanchées en nappes, sont du type intermédiaire ; c'est-àdire que, abstraction faite de leurs cristaux en débris, la pâte a une
composition qui se rapproche des feldspaths acides, mais ne contient pas de silice en excès; leur texture est fluidale en masse ou par microlites. Ils montrent en outre sous le microscope des débris d'orthose, beaucoup de feldspath anorthose, de l'amphibole, du fer oxydulé, de la chlorite. M. Mi chel-Lé v y les assimile aux porphyres anthracifères de la Loire, du Morvan et des Vosges.
s' Les porphyres gris et rouges rappellent entièrement les roches françaises qui percent le terrain anthracifère et dont les galets se trouvent dans les conglomérats et dans les poudingues du terrain houiller supérieur. Ils sont franchement acides et leur pâte offre toujours au microscope un excès de silice. Leurs structures sont celles que M. Mich el-Lé v y a décrites sous les noms de micro-granulite, micro-pegmatite, micro-py-roméride, avec globules s'éteignant sous les nicols croisés. (t) Petrogr. pluton. Gesteine, 1873. (21 Mens. del. Instil. Lombardo, 1869. (3) Réunion de la Soc. géol. à Roanne, 24. 195, et III, 199.
Bulletin de la Soc. géol. [3], I,
Les minéraux macroscopiques, c'est-à-dire ceux qui se distinguent à l'oeil nu, sont surtout le quartz bipyramiclé et les feldspaths
(orthose, anorthose); mais la pâte de ce porphyre est formée de grains isolés et microscopiques de quartz, d'ortbose, d'ancrthose, d'hornblende, de chlorite ou plutôt de terre verte ainsi que de fer
oxydulé et même d'apatite. Dans le quartz, on voit beaucoup d'enclaves, en partie vitreuses, en partie liquides. Des enclaves vitreuses s'observent aussi dans les feldspaths, comme on l'avait reconnu déjà clans les feldspaths qui constituent les trachytes et les porphyres quartzifères. Deux échantillons du porphyre granitoïde de la Saxe ont été analysés par M. Baran o wsk : I De Boucha, aux environs de Leipzig.
Il D'Altenberg, dans l'Erzgebirge Saxon. Si02
Al203
FCO:,
66,8 67,1
15,1 12,1
7,0 8,7
CaO
MgO
Ka0
Na0
HO
1,6
4,4 5,3
3,5 2,4
0,8 0,6
3 2,5
j
Somme.
101,2 100,3
Roches plutoniques anorthosées. Kersautou. M. F. Zirkel (2) a fait une étude microscopique bien complète du Kersanton. Conformément à la description qui en a été donnée par M. D elesse (3), il constate que la roche est essentiellement formée d'anorthose avec du mica ferro-magnésien, qu'elle contient de la chaux carbonatée spathique et que l'hornblende y fait défaut. Le microscope lui a permis de reconnaître en outre que le quartz y est très-répandu et que l'apatite y est assez constante et assez abondante pour n'être pas considérée simplement comme un minéral accessoire. Dans le mica du Kersanton, M. Zirkel a oh(i) Nettes Johrbuch, 1375, 199. K. Sachs. Gesellschaft der Wissenschaften. 21 juillet 1875. Annales des mines [t], XIX, 115.