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5D0
REVUE DE GÉOLOGIE.
ROUIES MÉTALLIFÈRlis.
site. Une analyse faite par M. E. L u dw i g a donné la composition suivante : ,
91,53
I
Ni
Co
Cu
p
, 714
0,41
traces.
0,44
Somme. J
99,52
La troïlite se rencontre, avec les mêmes caractères, dans le fer natif de Jewell Ilill, Caroline du Nord.
Gaz des météorites. Il est très-intéressant de rechercher quelle est la composition du gaz contenu dans les météorites ; c'est ce que M. J. W. M allet (1) a entrepris pour le fer météorique du comté Augusta (Virginie). Le
gaz a été recueilli en faisant le vide avec la pompe de Sp rengel. Le volume obtenu s'élevait à peu près au double de celui du fer météorique dont la densité était 7 85: il a été fractionné en 3 parties; A correspond aux deux premiers quarts du gaz dégagé par le vide ; B au troisième quart ; C au quatrième quart. A
B. C.
Somme.. .
22,12 10,02 3,19 35,83
co
-c02
Aa
15,99 11,12 11,22 38,33
7,35 1,02 0,88 9,75
6,00
Somme.
1,45
8,58
/6,08
100,00
On voit que la composition chimique du gaz, dégagé par un fer météorique, varie beaucoup au commencement et a la fin de l'opération. Ce gaz contient de l'hydrogène, de l'oxyde de carbone,
de l'acide carbonique et de l'azote. M. J. w. Manet a trouvé plus d'oxyde de carbone que d'hydrogène : ce résultat est contraire à l'opinion de Graham ; d'après des expériences analogues, ce savant avait admis, en effet, que l'oxyde de carbone domine seulement dans les fers terrestres, tandis que l'excès d'hydrogène est caractéristique pour les fers météoriques.
Origine des météorites. Lorsqu'on examine des collections de météorites, on est surtout frappé, dit M. Tseh er m ak (2), de leur structure fragmentaire. Leurs formes sont anguleuses et, comme l'a montré Ha ï din ger, la croûte noire qui adoucit les arêtes de leur surface s'est formée seulement au moment de leur pénétration dans l'atmosphère terrestre. Philosophical Magazine [4], XXXXIV, 31; Jahresbericht der Chemie, 1872,
Les météorites peuvent quelquefois présenter des caractères indiquant qu'elles se sont formées par cristallisation lente ; toutefois, la plupart sont composées de petits fragments et de grains arrondis qui accusent un frottement et une trituration ; ce sont, comme Haïdi n ger les a appelées le premier, des tufs météoritiques. D'un autre côté, ainsi que l'a remarqué M. Zirk el, ces tufs ne présentent pas de laves scorifiées et vitreuses, comme les cendres volcaniques terrestres. Déjà M. Dau b ré e (i) a cherché à expliquer l'origine des météorites soit par le choc, soit par l'explosion de masses planétaires. Mais M. Tschermak observe que, dans le cas d'un choc, on devrait avoir des débris de grosseur inégale ; or. ils sont généralement très-petits et une météorite du poids de 5 kilogrammes est déjà assez rare. Il lui semble donc plus naturel d'admettre l'explosion, telle qu'elle parait avoir été. reconnue par Zti liner, Y ou n g, Respighi et Lockyer, à la surface du soleil, où elle a lieu avec une énergie qui dépasse tout ce que nous voyons sur la terre. On peut concevoir que des corps planétaires de petite dimension aient été soumis à ce régime d'explosions et qu'ils aient lancé dans l'espace de menus débris qui, ensuite, ne pouvaient plus retomber sur leur surface; pareille hypothèse avait déjà été admise pour la lune par La Place et Berzéli us. Cette forme spéciale du volcanisme cosmique suppose toutefois une intervention très-énergique de gaz ou de vapeurs, et il est probable que l'hydrogène y a joué un rôle important. Enfin nous rappellerons que précédemment M. Stanislas Meunier (2) a indiqué pour les météorites une origine assez différente; en effet, il les attribue à un petit Satellite de la terre qui aurait été démoli et dont elles seraient les débris. Sous l'influence d'actions qui lui paraissent se manifester dans la lune, ce satellite se serait désagrégé successivement et, se réduisant en fragments très-petits, il aurait en définitive produit les météorites.
Age des roches éruptives. Dans son traité de géologie, duquel nous avons déjà parlé précédemment, M. Franz de Hauer (3) décrit les différentes roches (I) Journal des savants, 1870. Géologie des météorites.
1101.
Sitzb. d. K. Akad. d. Wissenschaften, avril 1875.
591
Die Geologie und ihre Anwendung, 3° Lieferung, Wien, 1874.