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REVUE DE GÉOLOGIE. 654 servé que les dépôts diluviens, à l'embouchure du Quinniplac, forment deux séries superposées, l'une, inférieure, où la stratifi-
cation oblique des couches se relève vers le sud, l'autre supérieure, où le relèvement des couches a lieu vers le nord. De plus la sépa-
ration de ces deux systèmes est nettement tranchée. M. James D. Dana en conclut que le dépôt inférieur a été formé sous l'influence des ondes de marée montante qui venaient à l'encontre du fleuve de la période glaciaire, tandis que le dépôt supérieur s'est formé quand, par suite de la fonte rapide des glaces, le courant d'eau douce est devenu assez fort pour refouler la marée. En outre, le passage de l'un de ces régimes à l'autre a été brusque.
Du reste, la fonte rapide d'une grande masse de glaces pouvait seule mettre en mouvement les immenses quantités de sable, de graviers et de blocs qu'on voit à la partie inférieure des vallées de la Nouvelle-Angleterre.
GÉOLOGIE GÉOGRAPHIQUE.
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taire de Belgique. C'est à peu près une réduction de la carte de Dum ont dans laquelle les tracés des limites ont été simplifiés, en même temps que les couleurs ont été choisies de manière à
trancher fortement l'une sur l'autre. Le relief y est d'ailleurs représenté à l'aide des courbes de niveau qui sont si utiles sur toutes les cartes géologiques et n'ont pas, comme les hachures, l'inconvénient de modifier les teintes. SPITZBERG.
Les expéditions que MM. Nor denskiald, Otto Torell et divers savants suédois ont faites pendant ces dernières années dans les mers Arctiques ont été extrêmement profitables à la science et particulièrement à la géologie. L'Académie des sciences de Stockholm avait envoyé à l'Exposition internationale de Géographie de Paris, une partie des belles collections qui ont été rapportées de ces expéditions et nous allons donner, d'après M. le professeur A. G. N a th o r st (I) de l'Université de Lund, un résumé des principaux résultats oui ont été obtenus.
QUATRIÈME PARTIE.
GÉOLOGIE GÉOGRAPHIQUE.
La quatrième partie de cette Revue restera consacrée aux descriptions et aux cartes géologiques ; elle analysera les travaux ayant plus spécialement pour but de faire connaître la constitution géologique d'un pays ou d'une région. Un résumé sommaire de l'ensemble des cartes géologiques
a été donné par la Carte géologique de la Terre, de M. Jules Marco u, dont il vient de paraître une seconde édition qui est au courant des dernières explorations; cette carte, construite pa Ziegler, est à l'échelle du 25.000.000"c; elle est pourvue d'une légende écrite en plusieurs langues et accompagnée d'un texte français qui lui sert d'explication.
EUROPE. Une carte géologique de l'Europe a été publiée par le capitaine Hennequin, chargé du cours de géographie à l'Académie rnili-
Il y a moins de dix années, on admettait que la côte occidentale du Spitzberg était entièrement formée de roches cristallines et qu'elle manquait des dépôts jurassiques, crétacés et tertiaires (z) ; mais les expéditions suédoises y ont constaté l'existence de neuf terrains distincts qui sont bien caractérisés par les fossiles animaux et végétaux qu'on y a recueillis (5).
Terrain primitif ou azoïque.
Les roches appartenant à
ce terrain se rencontrent dans la partie N.-0. du Spitzberg, à Ver-
legenhook, sur la rive N.-E. de Wijdebay, sur la côte septentrionale de la terre du nord-est, aux Sept-Iles, dans l'intérieur de Wahlenbergbay, au fond de Klaas Billenbay, dans l'Isfjord, etc.
Elles se composent essentiellement de roches cristallines schistoïdes, notamment de gneiss, de micaschistes qui sont souvent grenatifères, de schistes amphiholiques, de quartzites, de calcaires cristallins. On voit en outre, sur plusieurs points, de la pegmatite et du granite ordinaire. Ces diverses roches présentent d'ailleurs de nombreuses alternances. Terrain silurien? d'Heclaliok. Ce terrain, qui occupe une étendue considérable, apparaît, tant sur la côte occidentale que (i) Notes remises à M. De less e.Ouvrages publiés par M. Norden sk iltd.
(s) Charles Martius: Du Spitzberg au Sahara, Ises.
(3) Notices sur la Suède, publiées à l'occasion du Congrès international des
sciences géographiques de 1375, 5 Paris.