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REVUE DE GÉOLOGIE. 704 lène, l'anglésite, la cérusite et la phosgénite ou chlore-carbonate
de plomb.
La pyrite de fer a été trouvée dans deux parties distinctes du sous-sol, d'abord dans le sable à travers lequel jaillit la source, puis dans un dallage en briques où elle était disseminée, en petits cristaux isolés, au milieu de la chaux unissant les dalles. Ailleurs le fer a été aussi trouvé à l'état de silicate hydraté et de phosphate terreux (vivianite). En dehors des espèces minérales qui viennent d'être énumérées, M. Da u brée a reconnu, comme à Plombières, des zéolithes qui ont été engendrées, dans les bétons romains, par une réaction sur
les substances que renfermaient les maçonneries. Telles sont la chabasie et la christianite (harmotome calcaire), l'une et l'autre en cristaux maclés comme ceux de la nature et d'autres zéolithes dont l'une paraît appartenir à une espèce nouvelle. D'après les changements que les eaux thermales ont fait subir à diverses substances inorganiques, il n'y a pas lieu de s'étonner qu'elles aient aussi agi sur les débris organiques qui s'y trouvaient plongés. Ainsi, M. D a,ubrée a reconnu que des pilotis ont été imprégnés et remplacés en partie par de la calcite cristalline; des cornes de boeuf ont subi le même pseudomorphisme. Enfin des bois des conifères ont encore été fortement imprégnés de peroxyde de fer qui était même accompagné de silicate hydraté de ce métal. BOURBON-L'ARCHAMBAULT.
La source thermale de Bourbon-
PArchambault a également produit, d'après M. de Gouv en ai n (i),
des phénomènes de métamorphisme analogues à ceux signalés par M. D au brée à Bourbonne-lesSains. Cette source émerge d'une fente dans le gneiss, arrive à la température de 52° et donne 2gr,91/ 2 de résidu par litre. M. de G o uvenain a constaté qu'elle tient principalement en dissolution du chlorure de sodium; ce dernier sel est accompagné par des
sulfates, des bicarbonates alcalins et terreux avec un peu d'alu-
mine, d'oxyde de fer et de silice. Le fluor y est à la dose de 3 milligrammes par litre, le brome à celle de 7 milligrammes, et il y a des traces bien nettes d'iode. L'analyse spectrale indique de plus du ccesium, du rubidium, ainsi que des traces de strontiane dans les incrustations calcaires des conduites. Dans le curage du réservoir, M. de Go uv enain a trouvé des pièces de bronze remontant à l'époque des empereurs romains, (I) Communication de l'auteur.
MODIFICATIONS DES ROCHES.
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qui ont subi les mêmes altérations qu'à Bourbonne ; en effet, au contact Cu métal, il s'est formé une couche noire de cuivre sulfuré, à laquelle succède de la phillipsite ou cuivre panaché, puis du cuivre pyriteux empâtant des grains de sable. Dans un échantillon, entre la phillipsite et le cuivre pyriteux, il s'est en outre
formé de la strontiane sulfatée qui était même cristallisée et transparente.
Une barre de fer métallique s'est en partie transformée en
pyrite de fer et M. D au br é e (/) a reconnu de plus qu'elle était entourée par une masse cristalline de sidérose. Sous l'influence des sulfates et des matières organiques contenues dans les eaux minérales, il est visible que le cuivre et le fer se sont métamorphosés en sulfures. M. de Go uv en ai n constate que, dans le voisinage de la fente par laquelle sort la source de Bourbon-PArchambault, le gneiss encaissant passe à une pegmatite traversée par de nombreuses veinules d'un spath fluor violet, qui toutefois a dû venir à une époque antérieure D'un autre côté, sur les parois mêmes de la fente, M. de Gouve n ai n a trouvé une brèche peu consistante, formée de grains de quartz hyalin avec de rares parcelles de cuivre ; il y a de plus quelques fragments de galène, ainsi que de la strontiane sulfatée qui devient quelquefois aussi abondante que le quartz.
Calcaire changé en gypse. KCHIOTA. Le gîte de soufre de Kchiuta, à 15 kilomètres au nord du village Tschirgat, dans le Daghestan oriental, était exploité par Sch amy I, pour la fabrication de la poudre. D'après M. Arzruni (.2) qui l'a visité, le soufre y est cristallin, d'un jaune paille foncé, légèrement translucide, et de gros morceaux sont souvent complètement purs. Il forme des nids ainsi que des lentilles dont l'épaisseur dépasse A mètres, en plusieurs endroits. Autour du soufre, on rencontre du gypse cristallisé, puis du calcaire; ce dernier est intercalé dans des marnes qui plongent de 18° vers le N.-0. Dans le gypse on a trouvé un fossile qui est changé lui-même en gypse et qui a été rapporté au Cerithium plicatum par M. le docteur Si e v ers. D'après M. H. Ab i ch (3), auquel on doit une étude géologique du Daghestan, le soufre de Kchiuta est d'origine neptunienne et Comptes rendus, LXXX, 1300. Neues Jahrbuch, 1075, 49. Mémoires de l'Académie impériale de Saint-Pétersbourg, 1862,1V.