Annales des Mines (1876, série 7, volume 9) [Image 18]

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EXPLOITATION HYDRAULIQUE DE L'OR

de orn,3o à ou',6o de diamètre; les cadres sont formés de pièces longitudinales extérieures, reliées par une série de pièces transversales, noyées dans le remplissage. Les deux cours de pièces ne sont d'ailleurs pas dans le même plan, mais les pièces transversales sont simplement posées sur les pièces longitudinales, auxquelles elles sont fixées par des broches en fer de om,012 à om,o25 de diamètre. A l'extérieur, on voit par conséquent une série de troncs d'arbres horizontaux, séparés par des intervalles à peu près égaux à leur diamètre, et, dans ces intervalles, les abouts des pièces transversales. Du côté baigné, il y a une garniture de planches jointives, et ces planches sont en outre recouvertes d'une couche de terre argileuse. La hauteur la plus grande de ce barrage est de 24-,5o du côté d'amont et de 27-,5o du côté d'aval. Il se compose de trois sections séparées, fermant trois vallées ou dépressions de terrain voisines.

Le barrage Bowman, qui coupe le Big Cahon Creek (en aval de celui que j'ai décrit en premier lieu), est construit comme le barrage du réservoir Rudyard. La hauteur en est de 2 o mètres, et l'on se propose de la porter à 27 mètres. La pente de la face baignée est de 57° 55' en bas et de 450 4o' en haut; celle de la face extérieure est de 55° 20'. Des réservoirs, l'eau est amenée aux mines par des casur une naux ou fossés (ditches), qui s'étendent souvent largeur de ces canaux dépasse longueur considérable. La

rarement 2 ou 5 mètres. Comme on peut le voir sur la carte (fig. 5, P1. 1), ces canaux ne partent pas toujours des réservoirs mêmes, mais parfois se détachent des ri-

vières qui en sortent, ces rivières servant ainsi de canal sur prendre l'eau une certaine longueur. Au point où l'on veut petit barrage en travers de cette rivière, on construit un de la vallée : on choisit naturellement, pour cette construction, un endroit où deux rochers en face l'un de l'autre la rétrécissent beaucoup. Les canaux suivent en général

EN CALIFORNIE.

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les vallées, en s'élevant, par rapport au thalweg, graduellement à flanc de coteau, leur pente étant moindre que celle de ce thalweg. Cette pente doit être régulière. Une inclinaison de Io pieds par mille (environ 0m,002 par mètre) est très-convenable : l'eau coule rapidement, mais sans dégrader les berges. Autant que possible, il ne faut modifier cette pente sur aucun point du parcours : si l'on est obligé de la réduire en un certain endroit, il faut alors au moins augmenter la section. L'excavation doit être pratiquée dans un sol consistant, au-dessous du terrain meuble de la surface. En creusant le fossé à flanc de coteau, il faut laisser, du côté de la pente descendante de la montagne, un massif intact assez large, sur lequel on place une partie des déblais. Du côté de la pente montante, on ne doit pas tailler trop à pic, afin d'éviter les éboulements et l'obstruction du canal pendant la saison des pluies. Ces obstructions peuvent être cause de dégâts très-graves : l'eau, arrêtée dans son cours, passe par-dessus le bord, et fait des brèches longues et difficiles à réparer. Il ne faut donc pas hésiter à donner du premier coup au talus de déblai une pente convenable. En principe il y a intérêt à faire les fossés profonds et étroits, afin de diminuer la surface d'évaporation en été. Mais, bien entendu, avant de fixer la profondeur, par exemple à 2 OU à 3 pieds, on examine la nature du ter-

rain : si le roc se trouve près de la surface du sol, et si un fossé de 2 pieds de profondeur ne l'entame pas, tandis que celui de 3 pieds l'entaillerait, on s'en tiendra au premier chiffre, malgré les avantages de la profondeur de 5 pieds. De distance en distance on établit des vannes de décharge, afin de pouvoir vider rapidement le canal en cas d'accident. L'emplacement de ces vannes doit être choisi de telle sorte que l'eau qu'elles laissent échapper ne puisse raviner le sol en dessous du canal et causer des glisse-