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SOLFATARES LATÉRALES DES VOLCANS
de la mer. Tout le massif a la figure d'un triangle scalène dont le sommet se trouve au Descabezado-Chico, et la base en face de Cerro-Azul. Les trois côtés en sont marqués : i° au nord-ouest, par le chaînon qui unit les deux Descabezados, et dont la crête se maintient à des hauteurs d'environ 2.500k 5..000 mètres ; 2° au nord-est, par une vallée profonde nommée Invernada de los Jirones, qui prend son origine près de la base 'apparente de 'Descabezado-Chico et descend en s'élargissant vers le sud ; 50 au sud-ouest, par la dépression qui sépare le Descabezado-Grande de CerroAzul, et d'où descend un torrent qui, après avoir arrosé la prairie de San Juan (los Vegas de San Juan), tombe dans la vallée de los Jirones. 11 se sépare de ce massif, du côté du chaînon nord-ouest, quelques contre-forts, et au pied de ce même chaînon prennent naissance plusieurs ruiSseaux qui se dirigent à l'ouest. La crête de ce même chaînon forme le bord le plus élevé du massif, qui de là s'abaisse visible-
ment à l'est et au sud, formant un plateau évasé, à bords relevés du côté de l'est. Au milieu de ce plateau et dans sa partie là plus basse, à 2.500 et 2.400 mètres d'altitude, se trouvent les pâturages qui portent le nom de Meneses. C'est précisément sur les trois côtés de ce massif triangulaire que s'étaient ouvertes les solfatares que je vais décrire ().
Les deux volcans que je viens de nommer, le Descabezado-Grande et le Deseabezado-Chico, situés aux deux extrémités du massif, sont éteints depuis des temps Mimémoriaux ; du moins, on n'a pas connaissance qu'ils aient produit d'éruptions depuis la découverte de l'Amérique; (*) Tous les dbtails que je viens de donner sur la situation des deux Descabezados et sur la configuration du massif dont ils font
partie se trouvent parfaitement bien représentés sur la carie du Chili de M. Pissis. De cette carte, en y ajoutant quelques localités que je signale dans ce mémoire, j'ai pris la liberté d'extraire le plan (fig. 6) qui pourra rendre plus claires mes explications.
DANS LA CHAÎNE MÉRIDIONALE DES ANDES DU CHILL
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leurs sommets, jusqu'à environ 5. 000 mètres de hauteur, et leurs cratères sont couverts de glaciers. Le cône du Descabezado-Grande (voir Pl. IV, fig. 2),, quand on le regarde de loin, en venant du nord, se présente tronqué par un plan qui s'abaisse du côtà de l'observateur; mais quand on atteint le plateau du massif et qu'on observe la même montagne du lieu nommé Meneses, on voit que du côté nord-est se
trouvent une grande échancrure du cône, des arêtes saillantes et des escarpements nus contrastant avec la partie opposée de la montagne, laquelle, sur son contour occidental et sud-ouest, montre une forme conique assez régulière. On ne voit pas du côté de l'ouest et du sud-ouest des coulées de laves pareilles à. celles que produisent l'Antuco ou le vieux Chillan ; on n'en trouve pas non plus de bien prononcées sur le versant oriental. Il existe seulement sur le pliteau, du côté du nord et du nord-est, de grandes assises d'obsidiennes, et l'on voit sur les pentes orientales à des hauteurs de 5. 000 à 5.loo mètres au-dessus du niveau de la mer, des matières ou poreuses, ou porphyroïdes, semblables aux laves d'Antuco, et gui ont tout à fait l'apparence des laves modernes. On' en trouve aussi de pareilles, en masses détachées, au fond de la vallée de los Jirones, provenant probablement du Descabezado-Chico. ..En l'absence des coulées .de laves, les pentes septentrionales du Descabezado -Grande, les ravins et la majeure partie de la surface du massif et de son plateau du côté nord-est, c'est-à-dire du côté de la partie échancrée, sont couverts d'immenses quantités de matières incohérentes, de ponces et de lapilli. Les morceaux de ponce sont de toute grandeur, mais rarement dépassent un décimètre en diamètre. Les lapilli sont en petite quantité- et ressemblent aux Petites scories que le volcan Antuco projette dans ses érup.
tions.
Pour donner maintenant une idée de la composition du massif gui s'étend entre les deux cônes volcaniques du Des-