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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 249
CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
les îles King, auraient été submergées ou détruites dans le mouvement général d'affaissement. En raison du climat de la Nouvelle-Zélande, ce mouvement ne peut être attesté sur ses côtes par des formations de corail, mais M. de Hoschstetter a rencontré dans la partie septentrionale de l'île supérieure des indications non équivoques d'un affaissement lent de toute cette région (i). S'il en est ainsi, on doit s'attendre à trouver de grandes analogies dans la constitution géologique de ces deux pays. Les points de ressemblance sont, en effet, faciles à constater en se reportant aux publications de M. de Hochstetter et à celles du Geological Survey o! New-Zealand. La Nouvelle-Zélande se compose de deux grandes îles
principales. L'île du nord est occupée dans la moyenne partie de son étendue par des formations volcaniques récentes qui ne sont pas représentées en Nouvelle-Calédonie.
C'est dans l'île du sud que nous devons chercher
des
points de comparaison entre les deux pays. Cette île doit son relief à une chaîne de hautes montagnes dont les principaux sommets s'élèvent jusqu'à 5000 et 4000 mètres. Ces « Southerns Alps » s'étendent du S.-0. au N.-0. sur toute la longueur de l'île du sud et se prolongent même dans l'île du nord en traversant le détroit de Cook. Elles sont formées par des zones de schistes contournés, très-plissés, et redressés dans une position voisine de la verticale, avec plongement alternatif vers l' O. et vers l'E. En jetant les yeux sur la carte publiée en 1869 par le docteur Hector, directeur du Geological Survey of New-Zealand, on voit d'abord à la base de cette formation le granite, qui s'étend principalement sur la côte E. et qui perce encore par places au milieu des terrains paléozoïques inférieurs dont les par(*) Voir : Reise der cesterreichischen Fregatte Novara uni die Erde, 1857-1859; Geologischer Theil, erste?. Band; Geologie von Neu-Seelancl, pages 7 et suivantes.
ties culminantes de la chaîne sont formées. Au-dessus du granite et des terrains cristallins (gneiss, schistes amphiboliques, quartzites et micaschistes) qui l'accompagent, on distingue:
10 Les terrains paléozoïques inférieurs, formés de schistes ardoisiers chloriteux et micacés, souvent très-contournés et sillonnés de veines de quartz. C'est la région des mines d'or ; 20 Les terrains paléozoïques supérieurs, principalement formés de schistes feldspathiques, de silex, degrés siliceux et de grauwackes ;
5° Enfin une série triasique développée principalement dans la province de Nelson, à l'extrémité N.-E. de l'île, et qui se compose dans l'ordre de superposition des terrains de calcaires, de schistes feldspathiques et ardoisiers de consistance et de couleurs très-variables (Maïtaï Schiefer de M. de Hochstetter), enfin de grès ferrugineux caractérisés par le Monotis Richmondiana. Tout cet ensemble de couches est uniformément dirigé du N.-N.-E. au S.-S.-0, c'est-à-dire à peu près parallèlement à la direction générale de la chaîne. Les phénomènes d'érosion et de dénudation, auxquels cette puissante formation
schisteuse doit son relief actuel, se sont manifestés vers le milieu de la période secondaire ; depuis lors la forme générale de l'île n'a pas dû sensiblement varier, de telle sorte que les terrains plus récents (secondaires supérieurs, tertiaires et 'quaternaires) se sont déposés dans les vallées et sur les flancs de cette chaîne. Quoique peu développés, ils sont particulièrement intéressants par la présence de combustibles minéraux de divers genres, houille et charbon brun, dont les gisements correspondent en Nouvelle-Zélande à chacune de ces périodes géologiques. Des roches éruptives de différents âges ont traversé cette formation schisteuse. On distingue (*) (*) Voir notamment :
Flochstetter, Reise der oesterreichischen