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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 267
CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
vière de Ouégoa suit quelque temps le pied de cet escarpement dans la direction du N.-0.; puis elle tourne brusquement au S. et s'engage dans un étroit ravin où sont les affleurements des filons cuivreux exploités par la compagnie des mines de Balade. Après avoir ainsi contourné le mont Ouégoa, la rivière reçoit sur sa rive gauche avant
d'arriver au village un petit affluent qui descend d'une vallée profonde où se trouvent les affleurements de la mine des Soldats. Cette vallée, que nous appellerons pour plus de simplicité vallée des Soldats, est encaissée au N. par le mont Ouégoa, et au S. par un second massif moins élevé et plus aplati sur lequel sont les affleurements de la mine des Bénisen-l'Air. Les contre-forts qui s'en détachent dans la direction du S.-0. forment le prolongement de la ligne de par-
tage vers le Diahot jusqu'à un dernier monticule désigné sous le nom de morne Brepsant. Centre d'éruption des roches de glaucophane.
Toutela
chaîne que nous venons de décrire est formée de schistes feldspathiques. Ces schistes contiennent de nombreux filons et des veines lenticulaires de quartz; ils représentent le prolongement du faisceau de filons quartzeux orientés N. 5o0 O. qui traverse toute cette région. Le sol est couvert en maints endroits de blocs de quartz opaque, d'un blanc laiteux, qui proviennent de la dénudation par les agents atmosphériques des têtes de filons quartzeux. Enfin, au milieu de ces schistes plus ou moins métamor-
phisés au contact des veines de quartz et généralement orientés comme elles au N.-0. S.-E., on voit percer les roches à base de glaucophane, accompagnées de roches ces de talc et d'amphibole. Nous avons décrit plus haut roches et leur venue, au jour au milieu des micaschistes, au sommet de la chaîne qui sépare la vallée du Diahot de la côte de Balade, précisément au col du Bonhomme,
En ce point les roches de glaucophane et d'épidote coupent la formation des micaschistes dans une direction qui paraît être voisine du N.
- elles sont en contact avec des talcoschistes contenant du mica verdâtre, et
fortement imprégnés de glaucophane ; dans leur voisinage on voit affleurer un puissant amas de talc en masse. Entre le col du Bonhomme et Ouégoa, les contre-forts qui séparent les cours d'eau dont la réunion en amont de la mine
de Balade forme la rivière de Ouégoa, sont recouverts d'un diluvium de plus de 2 mètres d'épaisseur. Ce diluvium , qui témoigne de l'importance des phénomènes de dénudation et d'érosion dont cette région a été le théâtre, est principalement formé de gros blocs de quartz et aussi de blocs de la roche de glaucophane et d'épidote injectée de grenats (échantillon 15). Au-dessous de cette croûte, on peut observer par places des schistes feldspathiques pailletés de mica et des schistes ardoisiers, le tout orienté avec plongement au S.-0. Le mont Ouégoa paraît être aussi exclusivement formé par ces schistes. Pour retrouver les roches de glaucopha,ne en place, il faut fran-
chir la vallée des Soldats ; elles percent au milieu des schistes et elles forment le noyau du massif ballonné sur lequel se trouve la mine des Bénis-en-l'Air. Ces roches se composent d'une pâte cristalline de glaucophane avec des veines d'épidote vert d'herbe, et elles sont identiques à celles qu'on rencontre en blocs roulés dans la rivière d'Onegoa ou qu'on observe en place au milieu des micaschistes au col du Bonhomme (échantillon 16). Les schistes parais-. sent s'appuyer de tous côtés sur ce noyau éruptif. Immédiatement
en contact avec la roche de glaucophane,
rencontre d'abord des talcoschistes très-imprégnés de glaucophane. Ce
sont des schistes bleuâtres, très-savonneux,
tachant les doigts en blanc. Ils sont le plus souvent satinés, légèrement écailleux ; quelquefois leur structure est
contournée, et ils sont alors divisés suivant des surfaces