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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE.
§2. Description des divers points d'affleurement des gisements de minerai de cuivre et des travaux de recherches auxquels ils ont donné lieu. 1° FILONS EXPLOITÉS PAR LA COMPAGNIE DES MINES DE BALADE.
Les premiers gisements de minerai de cuivre découverts
au mois d'octobre 1872 dans la vallée du Diahot sont aujourd'hui le centre d'une concession instituée sous le nom de mine de Balade. Des diverses sociétés qui depuis cette époque se sont livrées à des recherches de cuivre aux environs de Onégoa, la compagnie des mines. de Balade
était encore la seule à la fin de l'année 1875 qui eût- pu disposer de capitaux suffisants pour donner une certaine extension à ses travaux, et qui fût en mesure de commencer une exploitation sérieuse. Les travaux de la mine de Balade ont été entrepris sur l'emplacement même des premiers affleurements qui aient été decouverts. Ces affleurements coupent transversalement la rivière de Ouégoa, à une certaine distance en amont du village. (Voir le croquis, fig. 2, Pl. VIII.) En ce point, la rivière de Ouégoa n'est qu'un ruisseau torrentueux ; elle coule du N.-O. au S.-0. au fond d'un étroit ravin qui coupe l'extrémité orientale du mont Otiégoa.
A l'entrée de cette gorge, c'est-à-dire à 5o mètres environ en amont de la mine, le flanc septentrional du mont Ouégoa est formé par un escarpement à pic de plus de loo mètres de hauteur et qui paraît être la paroi verticale d'une grande
faille orientée N.-0. ,S.-E. Les schistes ardoisiers dont est formé le mont Ouégoa montrent leurs tranches sur toute la hauteur de cet escarpement. Ce sont des schistes fissiles et parfois fibreux, ordinairement bleus, quelquefois rouges et imprégnés alors d'oxyde de fer, pailletés de mica. On peut observer les mêmes schistes en stratification régu-
lière, en aval de la mine, près du village de Ouégoa.
Ils
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sont alors blancs, âpres au toucher, très-feuilletés. Ils
sont dirigés uniformément au N.-0. S.-E., et ils plongent vers le S.-0. en faisant un angle de 550 à 45° avec l'horizon. Ils contiennent quelques minces veines de quartz, parallèles à la même direction et plongeant clans le même sens. La mine se trouve donc au fond d'une sorte de tranchée naturelle ouverte dans les schistes et perpendiculaire à leur direction. Deux séries de filons y affleurent. Les uns sont dirigés comme les schistes au N.-0. --_-- S.-E. et plongent comme eux vers le S.-O; ils coupent le ravin transversalement de manière à affleurer clans le lit du ruisseau et sur
les deux rives. D'autres filons parallèles à la vallée sont orientés au N.-N. -E. et traversent par conséquent les schistes dans une direction à peu près normale à leur stratification. Les gisements de cuivre affleurent au croisement
de ces deux systèmes de filons. Le croquis (fig. 2, Pl. VIII) (*) représente l'état des travaux de la mine, au moment où nous l'avons visitée pour la dernière fois, c'est-à-dire au mois de décembre 1875. Ces travaux, quoique peu étendus, permettaient déjà d'affirmer l'importance et la richesse des gisements ; ils étaient malheureusement encore trop restreints pour déterminer avec quelque certitude les caractères et l'allure du gîte. Nous ignorons absolument quelles données nouvelles ont pu être acquises
depuis lors, par suite des travaux d'exploitation entrepris sur une plus grande échelle. Nous relaterons d'abord soi-. gneusement les faits que nous avons pu observer dans les derniers mois de l'année 1873. Nous verrons ensuite comment on doit les interpréter et quelles conclusions probables on peut tirer au sujet de la nature et des conditions caractéristiques du gisement. Cette description doit comprendre : en premier lieu, les (5) Les chiffres inscrits sur ce croquis représentent des côtes de hauteur exprimées en mètres, et prises par rapport à un niveau de convention situé à loo mètres au-dessous de l'orifice du puits no 1. Tom IX, 1876. 18