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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
seul. C'est à vrai dire le premier point de découverte du cuivre en Nouvelle-Calédonie; mais les travaux de recherche commencés en ce lieu furent abandonnés peu de temps après, lorsque furent découverts les riches gisements cuivreux de la rive droite du fleuve. Le filon consiste,
près de ses affleurements, en une mince veine de quartz imprégné de cuivre carbonaté bleu et vert et moucheté de pyrites de cuivre (voir échantillons 76). A quelques pieds de profondeur la veine présentait une soufflure d'où l'on a pu extraire un bloc de minerai de 510 kilogrammes. Le filon s'amincit de nouveau au-dessous de ce petit amas, et il se réduit à une veine de quartz de quelques centimètres
d'épaisseur, dans laquelle les travaux de recherches se sont arrêtés. Ce gisement, d'ailleurs très-insuffisamment exploré, paraît donc présenter une disposition en chapelet. La direaion du filon est au N. 2 5° O., et par conséquent oblique à la stratification des schistes; son plongement est vers le S.-0. avec une inclinaison de 500. Des échantillons de minerai de cuivre, extraits de ce filon, ont été analysés en 1872 au bureau d'essai de l'École des mines. On y a trouvé 22,40 p. ioo de cuivre. L'essai pour or et argent a donné : Or, par tonne. Argent, par tonne
5o grammes. 11
id.
A peu de distance vers l'O. des travaux de la compagnie
Néo-Calédonienne, au point l, on peut observer la trace d'une faille transversale à la stratification des schistes, et dans le plan de laquelle on observe des traces de pyrites cuivreuses. Cette faille est orientée au N. 600 0. Elle est donc sensiblement perpendiculaire à la direction du filon de la mine Euréka, et elle appartient par conséquent au même système. La direction du N.-N.-0. appartient donc, dans le massif
de Manghine comme sur la rive droite du Diahot, à des filons cuivreux. Mais, de plus, nous venons de voir que le
RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 521
filon de la mine Eurêka, orienté suivant cette direction, contient une notable quantité d'or associée au minerai de cuivre. En suivant ce filon vers l'O., on viendrait buter à
peu de distance du point h contre le prolongement du filon N.-N.-E.
S.-S.-O. de la Fern-Hill. Nous regrettons qu'on n'ait pas encore exploré ce point de croisement, auquel pourrait correspondre une nouvelle zone riche du filon aurifère. Il est vrai de (lire qu'aux espérances de ce genre on petit opposer ce fait, que la présence des filons aurifères est généralement annoncée par la découverte de l'or à la surface dans les terrains remaniés au-dessous de leurs affleurements, et que l'on n'a point trouvé de couleurs d'or dans le massif de .Manghine, ailleurs que dans. le ravin où est située la mine de la Fern-Eill et en aval de ce gisement.
Recherches en dehors du massif de Manghine. Filons Les explorations faites dans la vallée du Diahot, en dehors du massif de Manghine, pour y décou vrir de nouveaux gisements aurifères, sont restées infructueuses. Les schistes ardoisiers et feldspathiques contiennent bien de nombreuses veines de quartz fréqueniment associées avec des pyrites, mais elles ne renferment pas d'or. Cependant, dans les analyses qui ont été faites au bureau d'essais de l'École des mines, on a trouvé des traces d'or très-faibles dans un échantillon de pyrite de fer avec une gangue quartzeuse, d'aspect assez analogue au filon pyriteux des étages inférieurs de la mine de la FernHill. (Voir échantillon 77 .) J'ignore la provenance exacte de cet échantillon, qui m'a été remis par des prospecteurs; mais j'ai lieu de supposer que ce filon de quartz et de pyrite appartient à la série de filons quartzeux orientés au N.-N.-O. que l'on rencontre sur la rive droite du Diahot, sur le chemin de Manghine à Balade. La présence de l'or est au contraire assez fréquente trOttbatche.
TOME ix, 1876.
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