Annales des Mines (1876, série 7, volume 9) [Image 184]

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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.

attaquer au début, avec les moyens primitifs dont disposaient les premiers mineurs. ils comprennent : les alluvions de formation actuelle déposées dans le lit même des rivières ou près du thalweg des vallées actuelles ; 2° les alluvions plus anciennes qui, par suite des modifications survenues dans le relief du sol, occupent aujourd'hui le som-

met des plateaux au-dessus du niveau des vallées ;

30 les

cours inférieurs d'alluvions anciennes qui, en s'éloignant de

la source, s'enfoncent à de grandes profondeurs sous des dépôts tertiaires plus récents ou sous des coulées de basalte, et qui deviennent alors des deepleads. Ces deepleads enfouis sous le basalte ont été suivis parfois à de longues distances : à Ballarat, où ils donnent lieu

aujourd'hui à des exploitations considérables concentrées

entre les mains de compagnies puissantes,

le « main

stream, » ou courant principal formé par la réunion d'un

grand nombre d'affluents, a été reconnu sur une longueur totale de plus de 30 kilomètres ; sa largeur varie de 3 à 100 et 200 mètres ; elle est d'environ 3o mètres en moyenne. Son épaisseur varie de om,6o à 2 mètres; elle s'élève jusqu'à 4 et en certains points jusqu'à 6 mètres. Quel que soit l'âge de ces terrains d'alluvion, ils se com-

posent de lits d'argile, de sable et de gravier; la nature et la couleur de ces dépôts varient de l'un à l'autre, et c'est à ce caractère qu'on peut le plus facilement dans un même district classer les différents leads et leurs affluents. L'or s'y trouve presque toujours à la base du dépôt, et généralement dans une petite couche de gravier et- de cailloux de quartz, au contact immédiat avec la roche de fond (bedreek),

Cependant, dans certains cas, on trouve plusieurs lits de graviers aurifères à différents niveaux ; chacun d'eux repose

sur un lit d'argile qu'il faut bien se garder de confondre avec le véritable bedrock, au contact duquel se trouve la couche la plus riche. Souvent enfin l'or pénètre à une certaine profondeur dans le bedrock lui-même, dans les joints

RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE.

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des schistes ou au milieu des argiles produites par la décomposition des schistes ou même du granite. La richesse des alluvions est très-variable. Dans un même courant d'alluvions, les parties riches forment le plus souvent des poches isolées, aux points ou des. circonstances particulières, telles qu'un étranglement de la vallée ou une diminution de vitesse des eaux dans un bief au-dessus d'une cascade, se sont trouvées favoriser la formation des dépôts. Lorsque la roche de fond est formée par des schistes, il faut chercher les amas de gravier aurifère au voisinage des bancs durs, ainsi qu'il résulte. des deux fig. 4 et 5, Pl. VIII, qui sont relatives, l'une au cas d'un courant parallèle, l'autre à celui d'un courant perpendiculaire à la direction des couches.

On peut citer des exemples de très-grandes richesses. Au début, certaines alluvions de surface ont donné au lavage jus-

qu'à 1.200 francs d'or par haquet; à Ballarat on cite une concession de 13 mètres carrés de superficie qui a produit 150.000 francs d'or. Mais on aurait tort de se faire une idée de la richesse moyenne des alluvions aurifères exploitées en Australie d'après ces chiffres exceptionnels. D'après la statistique de Victoria, cette colonie a produit en un semestre, du i" août au 3o septembre 1872, 1.258.363 tonnes d'alluvion, dont on a extrait 2.413 kilogrammes d'or, ce qui correspond à une teneur moyenne de 1gr,931 d'or par tonne d'alluvion. La teneur des conglomérats ferrugineux qui, comme nous l'avons dit, se trouvent à la base des alluvions, et dont on ne peut séparer l'or que par broyage et

amalgamation comme dans le cas des quartz aurifères, s'élevait à 5gr,284 par tonne. Pendant cette même période, la teneur deep lett' ds

moyenne des alluvions extraites des principaux de Ballarat variait de ogr,77 à 2gr,o45 et jusqu'à

3°`,218 à la tonne. En réalité les grosses pépites vions ne

trouvées dans quelques allureprésentent qu'une proportion insignifiante de la

production Itxo, tale76: .d'après un relevé publié

en 1869 par 25