Annales des Mines (1876, série 7, volume 9) [Image 209]

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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.

Tufs mélaphyriques. - Les roches trappéennes que nous

venons de décrire sont accompagnées de roches tufacées, A l'île Ducos, où les mélaphyres se sont épanchés en grandes

nappes, on peut observer plusieurs alternances de mélaphyre compacte et de tuf Mélaphyrique. On peut relever la coupe suivante sur la côte S.-0. de cette île, sur la face opposée à l'île HugOn : à la base, alternances d'un mélaphyre à éléments cristallins plus ou moins confus et parfois bréchoïde, représenté par l'échantillon 147, avec des bancs

d'une roche bréchoïde qui contient des grains verdâtres et des amygdales calcaires et en outre les débris d'une coquille fossile indéterminable; nous considérons cette roche, qui est classée comme calcaire coquillier dans la collection de M. Garnier, comme un véritable tuf mélaphyrique qui a dû s'épancher à l'état boueux au fond de la mer, ce qui explique la présence des fossiles qu'il contient, Au-dessus de ces tufs se trouve un banc de porphyre dur, compacte, noduleux, gris avec une teinte bleuâtre dans les cassures, qui est représenté par l'échantillon i4n. Enfin ce porphyre est séparé des couches triasiques plus ou moins métamorphisées, qui reposent sur cette formation éruptive,

par un banc de tuf formé d'une pâte grossière empâtant des petites baguettes noires cristallines et qui est représenté par l'échantillon 141. Nous avons observé des tufs mélaphyriques coquilliers à amygdales calcaires analogues

à ceux de l'île Ducos sur le territoire d'Ourail ; ils s'y trouvent en contact immédiat avec les couches carbonifères ; ils y forment des bancs inclinés, orientés_ comme

RICHESSES MINÉRALES DE LA. NOUVELLE-CALÉDONIE.

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les roches de différente origine. Les brèches sont principalement formées aux dépens du puissant banc de calcaire cristallin siliceux qui s'étend du N.-0. au S.-E., depuis la roche Mauprat. Ces calcaires cristallins sont trèsdéveloppés clans la partie N.-0. de l'île Ducos ; les pitons assez élevés qui se dressent à cette extrémité de l'île sont formés de rochers calcaires présentant bien l'aspect caracavec précision

téristique de cette formation (échantillons 128 et 129). Sur la face occidentale de cette île, on ne trouve plus que des lambeaux de ces calcaires ; ils sont empâtés dans des tufs mélaphyriques et dans des brèches calcaires à éléments très-confus telles que les. roches représentées par les échantillons 145 et 146. Dans la presqu'île de Nouméa et dans la presqu'île Ducos, où les brèches ont un grand développement, elles sont en contact avec une puissante formation calcaire qui est exploitée dans les carrières de la pointe de l'Artillerie et à

Nou. Nous considérons encore ces calcaires comme appartenant à la bande de calcaires cristallins dont on retrouve les lambeaux depuis la roche Mauprat sur toute l'étendue de la côte ouest. Cependant leurs caractères minéralogiques sont ici différents. Ce sont des calcaires compactes, à grain très-fin, à cassure conchoïdale, et qui ont pu être employés avec succès comme calcaires lithographiques;

ils sont malheureusement sillonnés par de nombreuses veines de chaux carbonatée spathique qui les rendent difficilement propres à cet usage; ils contiennent des rognons de silex. Les échantillons 132, 135, 154 et 155 donnent

les terrains carbonifères au N.-0. =S.-E. avec plongeaient vers le N.-E. ; les échantillons 169 et 170 en proviennent

les principaux types de ces calcaires. Les éléments des brèches se composent généralement de fragments de ce

Brèches. - Les mélaphyres à pâte cristalline ou tufacés

pacte. L'échantillon 151 donne un bon spécimen de ces brèches, qui peuvent prendre un beau poli, et qui sont

sont associés à une formation très-étendue de brèches et de roches métamorphiques ; le passage de l'un à l'autre se fait par degrés insensibles, sans qu'il soit possible de distinguer

calcaire lithographique et de silex noir clans une pâte com-

ainsi susceptibles d'un heureux emploi architectural.

On rencontre dans la presqu'île de Nouméa et dans la