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COMBUSTIBLES ET MINERAIS 478 Gmünd) et celles du comte Egger (Lippitsbach, etc), où ont aussi été accomplis d'assez grands progrès. Quant aux nombreux feux d'affinerie éparpillés le long
des cours d'eaux, ils sont presque tous abandonnés et en ruine.
La rareté du charbon de bois a fait disparaître cette industrie locale, autrefois si prospère. Combustibles.
EN STYRIE ET EN CARINTHIE.
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montés jusqu'aux fourneaux groupés autour des dépôts de minerai.
Telle est l'origine des grands ateliers de carbonisation de "Edam, à l'entrée de la vallée d'Eisenerz, et de Bruck, à l'entrée de celle de Vordernberg.
Tandis que dans les autres pays (Angleterre, France, Allemagne) la fabrication de la fonte au charbon de bois disparaissait et que ce combustible était réservé à l'affi-
nage, l'Autriche était forcément obligée de suivre une marche inverse.
L'industrie du fer, dans la région des Alpes, reposait jadis presque essentiellement sur l'emploi du combustible végétal, ainsi que nous avons déjà eu l'occasion de le dire.
Fondés dans la montagne, à flanc de coteau, sur le gîte métallifère lui-même, les fourneaux des anciens fabriquaient de simples loupes ferreuses; des soufflets à bras injectaient l'air nécessaire à la combustion. Plus tard, les fourneaux furent établis dans le fond des vallées, au bord
des cours d'eau, pour pouvoir utiliser la force hydraulique comme moteur des souffleries. Ils brûlaient les bois que le flottage, en été, le schlittage, en hiver, pouvaient amener des hauteurs voisines. L'étendue et la richesse forestière de cette zone d'approvisionnement, d'une part; la puissance et la constance des cours d'eau, d'autre part, réglaient la production des fourneaux et la durée de leurs campagnes. Quand les progrès dans l'art du constructeur et du fondeur. permirent d'élever et de conduire des fourneaux marchant plus de huit à dix mois, et que la force hydraulique
s'y prêta, on chercha à augmenter la production en centralisant les bois sur certains points. On les amenait, par flottage, des hautes vallées jusqu'à l'entrée de celle où se trouvait l'usine. Une place permanente de carbonisation était créée sur ce point, et les charbons de bois étaient re-
r,
Les pays que nous venons de nommer possèdent des houilles à coke de bonne qualité, sinon partout sur les gîtes métallifères eux-mêmes, au moins le plus souvent à une distance peu considérable. La transformation était donc naturelle, et elle était forcée, si l'on voulait donner réellement un grand essor à la production.
Pour l'Autriche, les conditions sont bien différentes. Dans toute la Styrie, la Carinthie et en général dans toute la partie de l'empire au sud des Alpes, point de combus-
tible pouvant donner du coke. Et même, sur le versant nord des Alpes, il faut encore traverser toute la Moravie pour trouver à la frontière nord-ouest de l'empire, dans la petite partie de la Silésie que Frédéric le Grand n'a pas ravie à Marie-Thérèse, un combustible capable d'alimenter les hauts fourneaux. Ce sont 55o kilomètres qui séparent
Eisenerz d'Ostrau. L'établissement des lignes ferrées et l'abaissement des tarifs n'ont même pas encore permis de faire concourir, d'une façon notable, à un même but, ces deux gîtes si éloignés l'un de l'autre. L'industrie n'était cependant pas réduite à compter uniquement sur les bois. Pauvres en houille, les vallées alpines
sont, au contraire, plus riches qu'aucune autre partie de l'Europe en lignites de toutes sortes, depuis les bois à peine fossilisés (Kôflach)
jusqu'à des matières que leur nature