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EN STYRIE ET EN CARINTHIE.
COMBUSTIBLES ET MINERAIS
cône à angle assez aigu, arrondi dans sa partie supérieure.
Libre de trois côtés, il se rattache au sud à la monta-
gne du Reichenstein.
Le point le plus élevé est à plus de 1.5oo mètres audessus de la mer et à environ goo mètres au-dessus du bourg d'Eisenerz. Il est entouré de montagnes qui dépassent 2.000 et même 2.200 mètres d'altitude. De loin déjà, par sa forme, par la belle végétation qui le couvre et qui fait contraste avec la nudité des rochers environnants, l'Erzberg attire le regard. Cette monumentale pyramide se dresse du fond de la vallée et la ferme brusquement. Rien de plus pittoresque que ces hauts gradins d'un rouge sombre, à demi cachés au milieu de la
verdure; rien de plus gai que ces trains, ces
chevaux,
cette multitude d'hommes circulant à tous les niveaux au milieu des sapins. L'Erzberg est formé de couches fortement contournées; plongeant d'abord vers le centre du massif, elles deviennent horizontales, puis se relèvent presque verticalement dans la partie supérieure de la montagne.
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En s'élevant sur le penchant de la montagne, on rencontre d'abord l'affleurement de la grauwacke ; le calcaire lui succède pour faire place insensiblement au fer spathique. Pendant près de 7oo mètres, en hauteur verticale, on s'élève en foulant aux pieds le minerai plus ou moins pur.
A la base, se trouve un minerai un peu différent de celui de la masse principale ; il est fortement siliceux : c'est le minerai de Soberhaggen; son importance n'est pas grande. Partout ailleurs la silice n'existe qu'en quantités très-faibles. Par places, le calcaire ou l'Ankérite (minerai ferro-calcareux) remplacent le fer spathique proprement dit. Au sommet de la montagne reparaît le calcaire, qui se dresse verticalement.
L'Erzberg est une des cimes de la ligne de séparation des eaux de l'Enns et de la Mur. Par le col du Prâbischl, à son pied nord-est, passe la grande route de Gratz à Steyer qui, de Leoben, remonte la vallée de Vordernberg, pour redescendre dans celle d'Eisenerz, et gagner la vallée de l'Enns à Hieflau.
des ingénieurs d'Eisenerz, la représentation et l'explication du gisement, le minerai, compris entre deux couches de
Les habitants de ces deux vallées qui aboutissent à l'Erzberg se sont longtemps et ardemment disputé ces richesses minérales. Eisenerz avait au-dessus d'elle cet immense affleurement; Vordernberg, par des galeries, venait
calcaire, repose sur les schistes de la grauwacke dévonienne, et plonge sous les schistes de Werfen (permien).
tournant la montagne par le col du Prâbischl, avoir aussi
L'Erzberg ne serait pas, d'après cela, un gîte isolé, mais un simple renflement, un enrichissement extraordinaire,
montagne.
D'après la coupe ci-jointe (Pl. XII, fig. 4) qui est, aux yeux
d'une couche que l'on retrouve sur l'autre flanc de la vallée et dont on suit les affleurements sur plusieurs kilomètres de longueur vers l'est (*). (*) De nombreux travaux d'exploration ont été entrepris en 1873 et 18711 sur ce prolongement de l'Erzberg. Mais le minerai semble
irrégulier, moins riche et moins pur. En tous cas, les travaux doivent tous être souterrains. Il en ré-
attaquer le cur même du gîte, puis prétendait, conà l'exploitation de la partie supérieure de la Dès Dès les temps les plus anciens,
sans que des limites précises séparassent les propriétés des deux bourgs, cette répartition s'opéra et se maintint. Mais cette grande sulterait donc un prix de revient beaucoup plus élevé. La compagnie de Zelltweg, après avoir dépensé une somme considérable à. ces recherches, s'est vue forcée de les suspendre, et elle trouve Plus d'avantage à acheter les minerais de l'Erzberg lui-même.