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COMBUSTIBLES ET MINERAIS 514 Situés au milieu de couches plus anciennes que ceux de l'Erzberg styrien, les minerais de Carinthie sont intimement unis au calcaire cristallin qui accompagne les schistes micacés (Glimmer Schiefer).
La direction générale du gîte est N.-0.-S.-E. Il semble que l'origine et le mode de formation ne soient pas les mêmes pour les minerais de ce groupe que pour ceux, plus récents, du groupe styrien. Les masses minérales ont moins l'aspect de filons; elles se présentent toujours, comme le calcaire, sous forme de grandes lentilles interstratifiées au milieu des schistes. Sur aucun point le minerai ne s'accumule, comme à Eisenerz, en une masse unique : la richesse de l'Erzberg carinthien est due à la coexistence, dans un massif peu étendu, d'un grand nombre de riches et puissantes lentilles de carbonate de fer. Tandis que le minerai styrien est essentiellement calcareux, de sorte que le seul fondant à employer est un peu d'argile siliceuse, le minerai carinthien est généralement siliceux, de sorte qu'il faut dans tous les fourneaux, même pour une marche en fonte blanche, ajouter de la castine
(de 4 à 7 p. ioo). Les minerais altérés sont plus fréquents ici (lu' à Eisenerz; les fissures sont souvent restées imparfaitement remplies; le fer -spathique a cristallisé, puis s'est altéré, et les rhom-
boèdres ont été recouverts d'une couche de cristaux aciculaires d'arragonite ou de mamelons d'opale d'un beau gris rosé. Le sulfate de baryte existe en filons importants ; il se présente sous forme de masse lamelleuse, presque compacte, d'un blanc éclatant. Séparés avec grand soin des minerais, comme cela se comprend, ces fragments sont recueillis et vendus à d'honorables négociants, qui en font du savon, des bougies, du papier, etc.
EN STYRIE ET EN CARINTHIE.
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L'histoire de l'Erzberg de Carinthie présente à l'origine une grande analogie avec celle de l'Erzberg de Styrie. C'était la même multitude de petits propriétaires qui ouvraient chacun une galerie, tiraient quelques centaines de tonnes de minerais, pour aller les fondre dans l'une des vallées voisines, avec les bois qui leur appartenaient ou sur lesquels ils avaient obtenu des droits. Des rivalités continuelles existaient entre
ces divers propriétaires. Bien des lois restrictives de la liberté industrielle et commerciale furent édictées; aussi, pendant tout le moyen âge, l'industrie ne put que végéter. En 1760, on voulut appliquer un remède plus énergique. lin grand magasin central de fonte et fer fut
établi à
Saint-Veit. Tous les fourneaux et feux d'affinerie durent y conduire leurs produits, qui leur étaient payés déterminé.
à un prix
Les peines les plus sévères atteignaient ceux qui détournaient même les plus faibles poids de fonte. Comme corollaire de cette organisation, fut publié un règlement qui limitait le nombre des exploitants de mine, celui des fourneaux, et qui fixait à chacun un produit annuel déterminé. La paix était rétablie sur les flancs de l'Erzberg ; mais tout développement, toute amélioration étaient par cela même absolument interdits à l'industrie. La production annuelle de la fonte était fixée au chiffre extraordinairement faible de 2.615 tonnes. Cependant le maximum de production dut être élevé peu après, et quelques usines obtinrent même le
pouvoir de une quantité illimitée de fonte, mais à condition de ne jamais priver de bois les usines voisines. Enfin, en 1783, les propriétaires des bois obtinrent d'être délivrés des privilèges qui étaient accordés aux usines sur leurs forêts. Le commerce des bois et charbons fut déclaré libre. La production 11 augmentanmédiatement. fabriquer