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FABRICATION DE LA FONTE
EN STYRIE ET EN CARINTHIE.
Karsten, en 182o, donnait 5- ,7 o de hauteur aux fourneaux
de Vordernberg. Leur capacité intérieure n'était que de 7 mètres cubes. Aussi la consommation atteignait-elle 9 mètres cubes /2 de charbon de bois par tonne de fonte blanche. L'emploi de l'air chaud, dans ces petits fourneaux, amène déjà une économie de i5 p. oo ; 8 mètres cubes de charbon de
bois suffisent, et pourtant la capacité intérieure par tonne de fonte produite par 24 heures n'est que de 1 mètre cube 1/2.
Si le minerai n'avait pas été aussi facilement réductible, la consommation eût été bien plus forte encore. Dès 1832, la hauteur de 7 mètres est atteinte à un fourneau, sans toutefois que la capacité intérieure ait beaucoup
augmenté (8 mètres cubes). Le profil est devenu plus élancé ; les résultats justifient cette modification dans les
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atteignait 28 pieds (8-,85), tandis que plusieurs restaient encore à 6 mètres (i8 pieds). Ce fourneau produisait de la fonte blanche avec ioo p. 100 de charbon de bois (grillage compris). Il donnait 6 1/2 à 7 tonnes par 24 heures ; it marchait encore à l'air froid ; le chauffage de l'air n'existait qu'à un seul fourneau de toute la vallée ; c'était pour lui, comme nous l'avons déjà dit, une économie de 15 p. ioo.
Si la période de 1820 à 1845 a vu s'opérer si peu de progrès, si jusqu'ici la vallée reste très en arrière sur
Eisenerz et sur la Carinthie, il n'en est pas de même pour la période de 1845 à 1855. En 1855, un fourneau dépasse déjà 13 mètres de hauteur, et il n'en reste plus qu'un seul qui n'ait pas dépassé 7',2o de hauteur. La hauteur moyenne est de 8 mètres à 8,5o la production moyenne, de 8 tonnes.
dimensions relatives. La diminution de l'inclinaison des
Dans ces fourneaux, on consomme, grillage et déchet
parois, l'augmentation du diamètre du gueulard, quoique insuffisante encore, donnent de bons résultats. Aussi voyonsnous dès lors le type élancé se maintenir, s'accentuer même beaucoup, comme le montrent les coupes de la PI. XI.
compris, de 84 à 85 p. 100 de charbon de bois en poids (soit 7'3,5 en voluirie). Sur une production annuelle de 31. 000 tonnes, le four-
Les dimensions croissent bien lentement, car en 1845 nous trouvons des capacités d'au plus 12 et 15 mètres
sixième du tout. Plus de la moitié des fourneaux ont adopté l'air chaud. Dans les fourneaux n° 3 et n° 7, qui fabriquent déjà par 24 heures de 18 à 20 tonnes, la consommation est réduite à 68 ou 72 p. ioo en poids pour la fusion, et 9 p. ioo pour le grillage. La consommation totale est donc de 77 à 8o p. 100.
cubes, avec une consommation qui dépasse 8 mètres cubes à l'air froid (tableau n° , page 6i8). C'est en poids (déchet compris) une consommation de 105 p. ioo. Le grillage du minerai se fait partout dans des fours à cuve, avec charbon de bois ; il faut compter sur
4 1/2 à 5 p. 100 de consommation par tonne de minerai grillé. De sorte qu'en réalité, en 1845, à Vordernberg, 00 employait 115 p. ioo de charbon de bois pour produire une tonne de fonte blanche à l'air froid. La production totale de la vallée de Vordernberg, en 1846, atteignait à peine 17 .000 tonnes, et la production moyenne par fourneau, 5 tonnes par 24 heures.
Seul, le haut fourneau de Fridau (Radwerk n°
7)
neau de Fridau livre déjà à lui seul 5. 000 tonnes, soit un
C'est, sur la fabrication de 1845, une économie de
25 p. 100 au moins. Cette économie est due
1° A l'emploi d'air chauffé de 230 à 2 5o°, au lieu d'air froid ou chauffé à peine à loo°;
2° A l'augmentation de hauteur de la cuve, qui permet à la réduction de se faire clans des conditions bien meilleures ;
3° A l'amélioration du grillage qui élève le rendement
du lit de fusion.