Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
58o
EN STYRIE ET EN CARINTHIE.
FABRICATION DE LA FONTE
Le tableau n° i ci-joint (page 616) donne les principaux résultats relatifs aux fourneaux de Carinthie aux époques successives. A Mosinz, existait, en 176o, un fourneau de 4'1,75 de hauteur, dont le volume n'atteignait pas 5 mètres cubes; aussi la consommation était-elle de 260 p. too, en poids.
Le fourneau d'Eisentratten, quoique plus élevé, avait une capacité moindre encore; mais, par le fait même de cette hauteur de près de 6 mètres, il consommait un peu moins que Mosinz.
En 18o8, les fourneaux variaient entre 7 et 9 mètres de hauteur ; 5 et 8 mètres cubes de capacité. Partout les
Consommations atteignaient et dépassaient 90 et même ioo p. too, non compris le charbon qui était brûlé à part pour griller le minerai. Le fourneau de Treibach faisait seul exception. Haut de plus de 11 mètres, il avait une capacité de plus de 16 mètres cubes. Il ne consommait déjà plus, quoiqu'a l'air froid, que 6m,50 par tonne de fonte blanche, Sa production attei. gnait 8 à 9 tonnes par vingt-quatre heures, alors que les autres n'arrivaient pas à plus de 3 à 4 tonnes. De tout temps, l'usine de Treibach a été une des premières à adopter les perfectionnements. Dès 1820, elle construisait une soufflerie avec cylindres en fonte, coulés à Mariazell. Seuls peut-être de tous les fourneaux autrichiens, ceux-ci
arrivent maintenant à ne brûler que 5 mètres cubes de charbon par tonne de fonte, ce qui n'équivaut guère qu'à 6o p. ioo en poids. Mais aussi les fourneaux ont plus de 15 mètres de hauteur et 55 mètres cubes de volume, et la production (20 à 21 tonnes par vingt-quatre heures) est assez faible pour que la capacité par tonne produite par vingt-quatre heures soit de 2-3,65. Grâce à ces conditions, qui ne se rencontraient nulle part, clans ces derniers temps, en Styrie, où la production
581
était toujours forcée, Treibach marchait plus économiquement qu'aucune autre usine. Maintenant qu'une étude comparative bien suivie
a nettement montré que, dans cette marche plus lente, était l'une des causes principales de supériorité de Treibach, plusieurs directeurs de fourneaux styriens préfèrent restreindre leur production pour marcher plus économiquement, en attendant qu'à la prochaine mise hors ils puissent élever et agrandir leur fourneau. C'est, nous l'avons vu, ce qu'on vient de faire et ce qui a réussi à Hieflau. Se contenter de diminuer la rapidité de descente des charges et d'augmenter
le séjour des matières dans le fourneau est loin de suffire. Il faut encore que le fourneau ait une hauteur suffisante pour que la succession de réactions soit bien régulière. C'est ce que montre nettement la comparaison des fourneaux de Treibach avec ceux de LbIling. Ces deux usines traitent les mêmes minerais
- les fourneaux ont même volume.
Ceux de Lôlling, qui n'ont que 12',75 de hauteur, ont une capacité de 53,4 par tonne de fonte produite
Ceux de Treibach ont 15",15 de hauteur et de 2"3,65; près de
et pourtant il y a une différence de io p. I oo dans la consommation.
une capacité
soit
Une partie de la différence peut être attribuée à la différence de température de l'air ; mais la plus
grande partie au profil moins élancé, trop trapu des fourneaux de ',Oing. La capacité; par tonne, étant plus grande dans ces derniers fourneaux, il semblerait devoir en résulter une économie ; mais les trop grandes dimensions de la sec,tion horizontale amènent évidemment une descente irrégulière des matières et une répartition inégale des gaz. De là résulte la consommation qui doit paraître anormale comparativement à celle de Treibach (*). doit être due
() Résultats complets de la marche des fourneaux de Treibach