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FABRICATION DE LA FONTE
LÉGENDE DES PLANCHES.
Pl. XI. Coupes de fours et hauts fourneaux employés à la fabrication du fer et de la fonte en Styrie et Carinthie, depuis les temps les plus anciens.
Fig. t. sr° période de l'industrie 'métallurgique. Trous creusés en terre découverts en i87o près de Huttenberg. L'un A est large el peu profond, le second B est profond. Les parois sont formées à l'extérieur d'une couche assez mince de cendres et scories concassées, que recouvre une enveloppe de om,25 à om,3o d'argile bleue battue. Cet enduit est scoriacé dans le trou B en Ah, sur un tiers environ de la circonférence.
Fig. 2. e période. Premiers fours à cuve. Four à section circulaire de on',95 de diamètre et im,90 de hauteur. Les parois sont en schiste, le fond en pisé. Le four peut être percé en a pour la sortie de la loupe ferreuse. La tuyère, terminée par un busillon en terre cuite, est placée à des hauteurs variables suivant la marche de l'opération. En tous cas, l'opération doit être arrêtée avant que la boule ne soit trop grosse pour passer entre le fond et la voûte b qui soutient la paroi latérale.
Fig. 3 et 4. 3° période. Fours à loupes (Stücktifen). Ces fours sont soufflés mécaniquement; ils sont situés généralement au bord des cours d'eau. Ils sont à section circulaire ou ovale, suivant l'ancienne pratique styrienne.
L'un d'eux (fig. 3, a la forme d'un double cône; l'autre (fig. 4) est à parois à pente uniforme. Tous deux vont en s'élargissant vers la région de la tuyère; le diamètre (or°,85 à om,9o) est même trèsgrand relativement à la très-faible pression du vent; cette disposition était naturelle du moment que l'on cherchait à éviter un produit ferreux fondu.
Fig. 5 à 53. 4. période. Hauts fourneaux.
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Nous remarquons dans la plupart des fourneaux primitifs un diamètre très-faible (om,45 à o°,65) dans la région inférieure (fig. 5, 6, 7,
12, 20, etc.). En réduisant la section, au niveau des tuyères, au tiers ou au quart de ce qu'elle était dans les fours à loupes, on arrivait, sans modifier la pression du vent, à réaliser une température assez élevée pour fondre la masse ferreuse. Les premiers fourneaux sont simplement formés de deux troncs de cône ; ils sont très-élancés. Le rapport du diamètre du ventre au diamètre du creuset est voisin ou égal à 2.
EN STYRIE ET EN CARINTHIE.
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Fig. 5. Fourneau situé près de Mosinz. Il est à section carrée au creuset et au gueulard, suivant la méthode importée du Hartz en Autriche.
Fig. 5 à 24. Hauts fourneaux de Carinthie et Haute-Styrie. Fig. 6, 7, 8. Haut fourneau d'Eisentratten, près Gmünd, au comte Lodron. Dimensions successives : 2.3,3o; 5-3,6o ; 33.3,5o. 1808 ; 1875. en 1780; La forme élancée est conservée, quoique cependant, dans le dernier fourneau, le rapport du diamètre du ventre au diamètre du creuset dépasse 2.
Fig. 9. Haut fourneau de Waidisch. Sa forme spéciale est due à l'emploi exclusif de scories diverses en place de minerais; il marche plus généralement en fonte grise. Fig. Io et si. Haut fourneau de Neuberg. L'ancien (fig. ro) était élancé, mais sa capacité intérieure ne dépassait pas 13 mètres cubes. Pour arriver à la capacité de 5o mètres cubes, sans dépasser 15 mètres de hauteur, et en conservant un profil peu anguleux, on a été amené à augmenter jusqu'à 1m,70 le diamètre du creuset, ce qui semble
beaucoup. Il est vrai qu'il y a 5 tuyères; la pression du vent est de 9 centimètres de mercure, la température de l'air supérieure à 5oo°. Ce fourneau produit de la fonte grise Bessemer.
Fig. tu, 13, ni. Hauts fourneaux de Mariazell pour fonte de moulage. il faut remarquer la tendance continuelle à augmenter le volume, tout en conservant un creuset étroit et élevé. Comme on voulait éviter d'élever le fourneau au delà de r im,5o, on a élé forcément amené à construire des étalages de plus en plus plats, ce qui risque de créer un angle mort en au ; l'arête bb, tant qu'elle n'a pas été détruite par le frottement, peut causer des renversements dans les charges. Fig. i5, 16, 17, 18, 9. Hauts fourneaux de Lalling et Treibach. Le premier à profil un peu trapu, les autres à profils plus élancés, ce qui explique Li marche. plus avantageuse des deux grands de Treibach qui ont pourtant le même volume que ceux de Ltilling. Remarquons les dimensions du n° i6 qui, en i8o8, avait déjà plus de ri mètres de hauteur et de i6 mètres cubes de capacité. Fig. 20, ai, 22. Hauts fourneaux de Heft. Le premier fourneau (1808) marchait d'une façon économique malgré son très-petit volume intérieur, mais grâce à sa forme élancée. Vers 1832, on avait essayé d'abaisser le ventre de façon qu'il ne fût plus qu'au cinquième de la hauteur, tandis que sa position normale est au tiers. Cet essai fut désavantageux et ne fut pas imité. Les fourneaux actuels (fig. 22) sont destinés à la fabrication de fonte Bessemer grise.
Fig. 23 et 24. Hauts fourneaux de Priivali. Le fourneau (fig. 23) a i85 mètres cubes de capacité intérieure ; il a marché au coke, puis au mélange coke et lignite.