Annales des Mines (1876, série 7, volume 10) [Image 71]

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EXPLICATION DES PHÉNOMÈNES OPTIQUES ANOMAUX

gures précédentes, la direction du plan de polarisa-

tion. On y voit deux secteurs presque complètement éclairés, tandis que les deux autres sont plus ou moins éteints. Quelques parties de la' lame ne s'éclairent plus du tout et présentent les phénomènes des uniaxes.. A la lumière convergente ces dernières parties montrent des anneaux à croix noires, les autres des lemniscates à pôles plus ou moins écartés. L'orientation des axes et des courbes est assez variable; elle se rapproche de celle de la diagonale et est, par conséquent, à peu près parallèle aux côtés de la base de la forme primitive. Les couleurs des courbes isochromatiques ne sont plus celles de la leucocyclite ; le rouge et le vert dominent comme dans la plupart des autres substances cristallines.

On rencontre à Cziklowa (Banat) des cristaux prismatiques peu allongés, à peine modifiés par de petites troncatures a'. Ces cristaux, couchés sur une face m et examinés à la lumière parallèle, montrent perpendiculairement à la hauteur des bandes colorées, alternativement rouges et vertes et extrêmement minces, sauf dans le voisinage immédiat de la base où elles deviennent plus épaisses. Placés parallèlement à la base, les cristaux s'éclairent peine, quel que soit l'azimut et ne montrent qu'un quadrillage très-peu apparent formé par des lignes un peu moins sombres que le reste, parallèles aux côtés de la base. A la lumière convergente, on voit se dessiner, sur un fond bleu violet, une croix noire, peu nette, à compensation négative.

Biot avait collectionné un grand nombre d'échantillons d'apophyllite, intéressants au point de vue optique. Je les ai examinés avec soin, et j'ai pu ainsi observer quelques faits nouveaux. Une table épaisse de clivage; communiquée jadis par

DANS DES SUBSTANCES CRISTALLISÉES.

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Herschell à Biot, présente cette particularité qu'une plage montre les anneaux ordinaires de la leucocyclite, tandis qu'une autre plage séparée de la première par une ligne assez régulière, parallèle à une diagonale de la base, montre la croix noire sur le fond violet des cristaux de Cziklowa. A la lumière parallèle les deux plages paraissent comme quadrillées par des lignes plus sombres que le reste ; celle qui montre la croix noire prend une couleur bleu foncé. Une particularité très-intéressante, c'est que dans la bande très-étroite qui sépare les deux plages, on voit les anneaux rouges et verts des cristaux d'Andreasberg se substituer aux anneaux violets de la leucocyclite. La croix noire de la

plage bleue se disloque un peu par places, en montrant des hyperboles noires ; le fond est bleu entre les deux

sommets de l'hyperbole, violet entre chacune des deux branches. La compensation est positive pour la lumière rouge, négative pour la lumière verte.

Une lame de clivage assez épaisse montre à la lumière convergente une croix noire légèrement disloquée sur fond

jaune, une teinte rougeâtre dans les branches de l'hyperbole. La compensation est positive pour le rouge, incertaine pour le bleu et le vert.

Une lame de clivage analogue à la précédente, et qui Provient probablement de cristaux de la même localité, montre à la lumière convergente une croix noire sur fond rougeâtre. La compensation est négative pour le rouge, positive pour le bleu et le vert.

Une autre lame de clivage montre une croix noire sur fond rouge. On la sépare elle-même en deux par le clivage. Dans l'une des deux lames ainsi formées la compensation est positive pour le rouge, incertaine pour le bleu et le vert ; dans la seconde, elle est négative pour le rouge, gev,incertaine, mais probablement positive pour le bleu vert.. TOME X, 1876.

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