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LOCOMOTIVE A ADHÉRENCE TOTALE
ET A ESSIEUX CONVERGENTS DE M. RARCHAERT.
service régulier, l'amena à désirer que les essais prissent
ces études, assez complexes comme on le verra, M. Bouvier
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fin.
La machine cessa en effet son service le 9 mai, après une visite que je fis sur la ligne ; elle avait effectué un parcours total de 4.549 kilomètres et avait, sans accident, satisfait à tous les besoins de la traction. Elle a été depuis employée sur le chemin d'Orléans à Châlons. Pendant le temps des essais, j'ai fait suivre par M. Bouvier, garde-mines attaché à mon service, et j'ai suivi moimême la locomotive de M. Rarchaert ; j'ai fait ensuite démonter les pièces qui, par leur nature et leur mode de fonctionnement, me paraissaient exposées à des fatigues particulières; enfin, pour être sûr d'apprécier avec certitude certains détails de la construction qui pouvaient m'échapper, j'ai prié M. Caisso, directeur des ateliers des chemins de fer de l'Ouest, à Rennes, de vouloir bien examiner la machine avec moi et de me donner ses appréciations. Les études 'auxquelles je me suis livré à propos' de cette machine ont fait d'abord l'objet d'un premier rapport en date du 5 décembre 1875. Peu .de temps après, M. Bouvier, mon garde-mines., à la suite d'indications qu'il avait recueillies dans ses tournées, me fit remarquer que je n'avais pas examiné d'une façon assez nette et complète comment la machine pouvait se comporter en franchissant les irrégularités que la voie présente accidentellement; en revoyant, à cette occasion, mon premier rapport, je reconnus
qu'il y avait utilité à le compléter sur plusieurs points et même à y apporter quelques rectifications. D'autre part, une sorte de discussion contradictoire engagée par lettres avec l'inventeur, principalement sur la meilleure forma donner à la bielle centrale de transmission, acheva de nie décider à faire un second rapport, qui fut soumis en mêle temps que le premier à la commission des règlements et inventions concernant les chemins de fer. Dans toutes
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m'a prêté un concours très-utile et très-compétent qu'il n'était que juste de ma part de signaler ici. La commission des inventions, à la suite d'un rapport de M. Gallon, le dernier peut-être qui soit sorti de la plume de cet ingénieur si justement regretté, voulut bien proposer al'administration de faire insérer, malgré leur étendue, mes
deux rapports in extenso à la fois dans les 'Annales des mines et dans les Annales des ponts et chaussées.
La commission des Annales des mines, à qui ces rapports
furent d'abord transmis, m'invita à les fondre en un seul mémoire ; c'était me demander un nouveau travail assez .long, attendu que, pour avoir toute son utilité, cette refonte devait me conduire à un remaniement complet de mes deux rapports, que je n'hésitai pas cependant à entreprendre; mais, comme il arrive toujours, en refaisant une nouvelle étude de la machine Rarchaert, j'ai reconnu que sur certains points la première pouvait être notablement perfectionnée. Toutefois j'ai cherché à ce que ma nouvelle rédaction s'éloignât le moins possible de celle qui avait été approuvée par la commission des inventions. Les divisions principales adoptées dans ce mémoire sont les suivantes
i° Examen succinct des procédés employés jusqu'à ce jour pour faciliter le passage des locomotives dans les courbes, avec utilisation plus ou moins complète de l'adhé-
rence que peut fournir leur poids total; 20 Description de la machine ;
Étude de la machine au point de vue cinématique ; examen des conditions dans lesquelles elle peut franchir les courbes et les irrégularités de la voie ; 50
4°
Étude de la machine au point de vue dynamique,
examen des causes qui peuvent altérer sa stabilité
5° Comparaison de la machine Rarchaert avec d'autres