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est inexploitable. Les habitants du pays appellent ces schistes, mous et très-argileux,. des schistes pourris. La direction de tous les gîtes de manganèse est à peu près celle des Pyrénées, c'est-à-dire ouest 20° nord; quant à leur inclinaison, elle est presque constamment au nord.
Le minerai consiste en pyrolusite noire, compacte et hydratée, se présentant souvent en rognons. Sa gangue est presque exclusivement quartzeuse, rarement un peu argileuse; jamais on n'y observe la moindre trace de chaux carbonatée, ni de baryte sulfatée. Les salebandes, quand elles existent, sont formées d'une couche très-mince d'argile. Au minerai de manganèse sont associés des amas de quartz atteignant quelquefois d'asez grandes dimensions et colorés en rose par dà silicate de manganèse ; mais la rhodonite (pyroxène manganésifère) ne se rencontre qu'assez rarement bien caractérisée et en belles lamelles roses. C'est en examinant des échantillons de manganèse silicaté, en-
voyés par al. Co steau, que M. Émile Bertrand a trouvé une espèce nouvelle, la Friecle lite , présentant la composition suivante:
FeO
53;05
36,12
MgO, CaO
HO
Somme.
2,96
7;87
100,00
II
MnO,
MnO
52,8 42,3
10,0 12;8
HO
1,9 2,2
3,7
4,2
et un peu
dans les Corbières, M. Wickersheitner pense que la présence des gîtes de manganèse est en rapport avec le métamorphisme qui a produit les marbres.
CAUCASE. -- Sur la rive droite de la Kwirila, M. Barbot de arny (1) indique un minerai de manganèse très-riche dont la découverte est due à MM. Simon° with , Sorokin et Batzewitsch. Il se présente en amas ou en couches qui sont intercalées dans le terrain tertiaire. Près Seda Gwime, une couche
de pyrolusite., grenue et conchoïde, offre une épaisseur de
Manganèse Oxygène
de
manganèse des vallées d'Aure et de Louron ,
D'après M. Wickersheim er, ces gîtes sont intimement liés au soulèvement de la Montagne-Noire, de même que les gîtes de fer et d'autres métaux qu'on trouve dans cette région ; de plus, ils sont orientés suivant une direction E. 12° à I.6° N. qui est à peu près parallèle à. la chaîne de la Montagne-Noire. Du reste le manganèse imprègne fréquemment les marbres de Cannes qu'il contribue' à colorer, et quelquefois même il devient tellement abondant qu'il les rend inutilisables. Dans la Montagne-Noire, comme
d'ailleurs sa composition
M. E. Bertran d y a constaté aussi la présence d'un minéral assez rare, Palabandite (manganèse sulfuré). Voici, du reste, les résultats moyens d'un nombre assez grand
d'analyses qui ont été faites par m. Co steau sur le minerai
VILLERAMBERT.- Dans le terain dévonien de la Montagne-Noire,
il y a également des gîtes de manganèse et celui de Villerambert, à l'ouest de Cannes, dans l'Aude, est susceptible d'être exploité.
plus d'un mètre sur une centaine de mètres de longueur. Voici
Mn0
et un peu
53i
ROCHES MÉTALLIFÈRES.
REVUE DE GÉOLOGIE.
53 o
Quoique la composition du minerai brut soit des plus variables, les éléments dont il est formé sont constamment les mêmes : manganèse à divers états d'oxydation, peroxyde de fer, eau, beaucoup de silice et peu d'alumine. Dans le minerai provenant des territoires de Germ et de Loudervielle M. C os te a u a trouvé, en outre, de l'acide phosphorique, qui est toutefois en quantité très-petite.
..
.. LOO .
.
5,70
NOUVELLE-CALÉDONIE. - Des minerais de manganèse cobal-
eres, qui étaient d'abord considérés comme de la pyrolusite,, ont été rapportés de la Nouvelle-Calédonie par M. J. Garnier (a). Voici leur composition, d'après deux échantillons dont l'analyse a été faite au bureau d'essai de l'École des mines
Somme.
100,00
. . . .
Manganège cobaltifère.
AR'03
31,6 38,5
59,05 1, Fer . 34,25 Gangue.
11
SiOS
Fe203
Mn0
Co 0
CaO
111g0
HO
Somme.
28,60 3,00
3,60 10,60
25,00 48,60
15,60 15,00
1,00
4,60 4,80
20,50 17,60
98,90 99,60
Ces minerais de manganèse con -renflent donc 15 p. too d'oxyde
noir de cobalt et l'éclat cireux particulier que prend leur rayure suffit déjà pour montrer qu'ils ne sont pas de la pyrolusite pure. (1) Die Fortschrit te der geolog. Besehreibung Dasslands iu den 1873 u. 1874, 63. (D Extrait d'une lettre de M. G ar ni er et de son Essai sur la Nouvelle-Calédonie