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REVUE DE GÉOLOGIE,
GÉOLOGIE DITIIAMIQUE.
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sous le nom de foliation ou de lamination: car ces deux caractères
CINOVIENIE PARTIE.
remarquables se produisent, par l'expérience, dans des conditions identiques et simultanément ; on peut les comprendre sous le nom unique de schistosité.
GÉOLOGIE DYNAMIQUE.
Après avoir constaté expérimentalement avec quelle facilité se produisent le clivage et la foliation, dans des masses imparfaitement solides, qui s'écoulent sous de fortes pressions, on ne peut plus s'étonner de la. diversité minéralogique des roches schisteuse s
dans l'écorce terrestre, non plus que de l'abondance avec laMODIFICATIONS DES ROCHES (").
Nous résumerons maintenant les travaux qui sont relatifs aux diverses modifications des roches et au métamorphisme, ce mot étant pris dans son acception la plus étendue.
Expériences sur la schistosité des roches. Des expériences synthétiques sur la schistosité des roches ont été
faites, au Conservatoire des arts et métiers, par M. Daub rée (i),
à l'aide d'une presse hydraulique puissante qui avait servi aux expériences de M. Tres ca sur l'écoulement des solides. M. Da ub r ée a opéré sur de l'argile qu'il forçait à s'écouler dans des circonstances diverses, tantôt mélangée de sable ou d'argile,
tantôt pure. Dans tous les cas, ces argiles ont pris une texture feuilletée très-prononcée, de manière à rappeler des roches feuilletées appartenant à divers terrains. Pour compléter la démonstration expérimentale de la schisto-
sité, M. Daubrée a reproduit les déformations de fossiles qui paraissent corrélatives de ce premier phénomène, et notamment les bélemnites tronçonnées bien connues dans le terrain jurassique de diverses parties des Alpes.
Dans les diverses expériences dont il s'agit, on fait naître un feuilleté suivant le sens même de la pression et du mouvement, et cela, dans des bandes de plusieurs mètres de longueur. Il suffit d'un trajet très-court, de quelques centimètres à peine, pour que
les particules s'alignent et qu'un feuilleté très-régulier se manifeste.
C'est à tort que certains géologues ont voulu distinguer d'une part le clivage, d'autre part l'alignement des cristaux connus
quelle plusieurs de ces roches s'y présentent.
On voit, en outre, qu'on n'est pas en droit de considérer le feuilleté des roches cristallines, telles que le gneiss, comme un vestige de stratification et d'assimiler leur feuillets à des couches minces.
La cause de la schistosité paraissant reconnue, on peut, dit M. Da tib r é e, retourner la question et, dans certains cas, se servir de cette empreinte significative d'actions mécaniques pour
discerner la nature de certains mouvements subis par l'écorce terrestre. C'est, en particulier, le cas des massifs centraux des Chaînes de montagnes où l'on a signalé des traits de régularité géométrique, et aussi de la structure dite en éventail, qui est bien connue au mont Blanc.
Des expériences spéciales de M. Daubrée, faites d'abord sur de l'argue, puis sur du plomb, peuvent expliquer les caractères principaux de cette structure. Production de minéraux. Silice.
D'après M. Chi' ustch o ff (1), lorsqu'on chauffe, dans un tube fermé, une dissolution de silice dans l'eau, obtenue par dialyse, il se forme à i50° une masse non cristalline qui est l'hydrate de silice Si0', HO; à 55o°, on a de la silice cristallisée et à 35o° du quartz en prismes hexagonaux. Comme le quartz s'est formé souvent dans des terrains stratifiés, qui sont à l'état normal, il est d'ailleurs visible que, pour se produire, il n'exige aucunement des températures aussi élevées.
Pseudomorphisme. Suivant M. F. Wibel (2), le quartz fibreux du cap de Bonne-Es-
(*) Cette partie a été traitée par M. Delesse. (1) Expériences sur la ,chisto,ité des roches et sur les déformations des fossiles corrélatives de ce phénomène; CoilségtielIC. géologique,. Comptes rendus, t. 82, p. 710 et 798.
Jahresberieht der Chernie fer 1873; 243. Neues Juhrbuch, 1873, 267.