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RENUE DE GÉOLOGIE. 6o8 comme on le croyait, niais par la partie supérieure altérée du
dépôt coquillier.
C'est avec raison que M. Vaudou Br o eck signale spécialement ces faits à l'attention des géologues ; car les roches présentent fréquemment, vers leur surface, des changements de couleur et de caractères, qui sont dus simplement à des phénomènes d'ablation et de décomposition analogues à ceux qu'il décrit.
Altération des roches feldspathiques par l'eau chargée d'acide carbonique. M. Truc o t (t) a fait des recherches relatives à l'action que l'eau chargée d'acide curbonique, exerce sur différentes roches pulvérisées. Il a opéré sous la pression de 8 atmosphères et voici les résultats rapportés à un litre d'eau: DÉSIGNATION DES ROCHES.
SUBSTANCES DISSOUTES.
grammes.
Granite de Montaigut de Trézioux .
Lave de Gravenoire
de Volvic. Domite du Puy-de-Dôme
Scorie basaltique Pouzzolane de Gravenoire Trachyté du mont Dore
0,080 0,090
0460
0,175 0,182 0,205 0,910 0,990
Dans ce tableau, les roches sont ordonnées d'après la proportion des substances dissoutes, et l'on voit que le granite est moins attaqué que les roches volcaniques et surtout beaucoup moins que
le trachyte. Quoique ce dernier présente une composition élé-
mentaire, voisine de celle du granite, comme sa silice n'est pas exclusivement à l'état de quartz et comme elle entre aussi dans une pâte non cristalline, on conçoit qu'elle se laisse attaquer plus facilement que dans le granite. Bien que les substances dissoutes consistent essentiellement en silice, M. Tr uchot a dosé aussi la chaux, la potasse et l'acide phosphorique ; et, si l'on considère seulement
la somme de ces trois substances, l'ordre des roches
essayées
deviendrait le suivant . Granite de Trézioux.-5. Granite de Montaigut. j. Domite. 6. Lave de 5. Lave de Volvic. A. Trachyte du mont Dore. Gravenoire. 7. Scorie basaltique.-8. Pouzzolane de Gravenoire. (1) D ehérain : Annales agronomiques, 1876. Revue de géologie, X111, 219.
GÉOLOGIE DYNAMIQUE.
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Métamorphisme spécial ou de contact. Infiltration de chaux phosphatée. La chaux phosphatée étant soluble dans l'eau qui contient de l'acide carbonique, on conçoit qu'elle doive souvent être déplacée de ses gites originaires et disséminée dans les roches voisines. Diverses analyses de M. Yermolow ont bien mis ce fait en évidence. il a constaté, en effet, qu'une marne crétacée du gouvernement de Grodno, renfermant une couche de phosphorite, n'avait pas de chaux phosphatée à sa partie supérieure, tandis qu'elle en contenait o,5 à sa partie inférieure. Dans de la craie blanche, qui était immédiatement recouverte par une couche de phosphorite, il a trouvé 8,55 p. ion de chaux phosphatée.
A Spassk, dans le gouvernement de Tambow, M. Yer nto low areconnu qu'une couche de phosphorite crétacée ayant une richesse a produit par infiltration, dans le sable meuble sur de 47 p. lequel elle repose, un grès friable, à ciment de chaux phosphatée,
qui en contient 07,58 près de la couche, 2,,68 plus bas et seulement 9,58 plus bas encore.
En résumé, les eaux souterraines qui renferment de l'acide carbonique peuvent facilement dissoudre la phosphorite, lorsqu'elle n'est pas comprise entre des couches complètement imperméables. Ces eaux descendant à l'intérieur de la terre, en vertu de la pesanteur, imprègnent alors de chaux phosphatée les couches sousjacentes, et d'autant plus que ces dernières sont plus aisément perméables ; elles pourront même les cimenter. On comprend donc que de la craie blanche, qui est très-poreuse, soit imprégnée par de la chaux phosphatée, et que du sable se change en un grès à
ciment de phosphorite. A cause de la propriété absorbante de l'argile, les couches perméables qui sont argileuses auront une tendance spéciale à retenir la chaux phosphatée dissoute. La ri-
chesse en chaux phosphatée dans la roche infiltrée devra d'ailleurs diminuer à mesure qu'on descendra plus bas au-dessous du gîte de phosphorite.
Si des eaux minérales carbonatées viennent à rencontrer sur leur trajet des gîtes de phosphorite ou d'apatite, elles dissoudront une plus ou moins grande quantité de chaux phosphatée, qu'elles pourront ensuite transporter et disséminer, jusqu'à une grande distance, dans toutes les roches perméables à travers lesquelles elles pénètrent par infiltration.