Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
EN GRANDEBRETAGNE.
EXPLOSIONS DE CHAUDIÈRES A VAPEUR
1 1 2
sement, contre le risque d'explosion ou d'incendie causé par la chaudière. Déposition de M. Dobert BEWICK LONGRIDGE.
115
sieurs ingénieurs pour examiner les causes des explosions. En cas
de blessures ou de mort, le propriétaire d'une chaudière serait obligé, sous peine d'une amende de 20 livres (500 fr.), d'avertir l'ingénieur du district dans les 24 heures. Celui-ci viendrait visiter
le théâtre de l'accident. Il serait bon aussi d'inspecter les chauM. Longridge commence par parler de la compagnie d'assurances dont il vient d'être question. Sur 02.570 chaudières proposées, cette compagnie en a. assuré en tout, depuis sa création, 10.502. 11 y a eu, pendant ce temps, 20 explosions de chaudières inspectées, 8 dans des forges, 5 dans des houillères, 7 dans des manufactures diverses. i0 de ces chaudières étaient cylindriques simples, à fonds hémisphériques, et Io étaient à foyer intérieur. Les causes des explosions des 10 chaudières cylindriques ont été:
dières chez les constructeurs. Les tôles devraient porter la marque de l'usine qui les livre ; il convient de remarquer toutefois, à cet égard, que même les meilleures tôles finissent par s'altérer. M. Longridge n'aurait pas confiance, d'ailleurs, en des inspecteurs nommés par les autorités locales des villes ou par des associations de propriétaires de chaudières. Les prix de la compagnie d'assurances sont les suivants : pour
Pour 4, l'altération des tôles; `2, des réparations maladroites; 3, un excès de chaleur (avec des dépôts épais); 1, la corrosion interne, provenant de l'emploi d'eaux acides.
100 livres (2.500 fr.), 20 shillings (25 fr.). (Voir p. s li.) L'épreuve à la presse hydraulique est bonne, mais en marche il y a les dilatations qui peuvent produire des efforts locaux considérables; M. Longridge pense que l'épreuve au double de la pression
Les 10 autres ont fait explosion 1 par suite de la mauvaise disposition du trou d'homme, non consolidé par un anneau; 1 par suite de l'emploi de très-mauvaises tôles; 1 par suite de dilatations inégales (on a chauffé trop vite un matin de gelée); 1. par suite de réparations maladroites; 2 par suite de la corrosion des tôles sous la chaudière; h par suite de l'abaissement excessif du niveau de l'eau.
La compagnie d'assurances a actuellement 12.688 chaudières sous sa surveillance. M. Longridge suppose que le nombre total des générateurs est de 100.000 en Grande-Bretagne ; qu'il y a 50 explosions par an, tuant 80 personnes. Pour les chaudières assurées, la proportion est seulement d'une explosion sur 4.600 par an. En '869, il y a eu 63 explosions 19 par suite de mauvaise construction et d'altération des tôles; 19 par suite de corrosion des tôles; 9 par suite de négligence de la part des chauffeurs; 3 par suite d'excès de pression; par suite de réparations maladroites; Par suite de dépôts et excès de chaleur;
1 par suite du choc du dôme d'une locomotive contre la vente d'un tunnel (sans doute par suite d'un déraillement).
Sur 8 explosions on n'a pas de détails. M. Longridge pense que le gouvernement devrait nommer plu-
l'inspection seule, sans assurance, 17 shillings 6 pence (22 fr.) par chaudière et par an, et pour l'inspection avec assurance de
de marche est exagérée. Il parle ensuite des rainures qui se creusent dans les tôles (grooves): fréquentes dans les chaudières à foyers intérieurs, à l'angle des tôles des fonds aux points où s'attache le corps intérieur, elles seraient dues aux mouvements de courbure que prend, par suite de la dilatation, le corps cylindrique qui contient le foyer. Quelquefois il s'en produit aussi dans le corps cylindrique le long des lignes de rivets ; on les attribue aux vibrations et à l'acidité de l'eau. L'acide contenu dans les eaux se
trouve concentré dans la chaudière au bout d'une huitaine de jours de marche. Seconde déposition de M. LAVINGTON E. FLETCHER.
M. Fletcher commence par citer un cas d'explosion (le seul) d'une chaudière garantie par l'association de Manchester: le foyer (intérieur) de gauche, trop chauffé, creva, mais sans dommage au reste de la chaudière et sans blesser personne. Il y avait des dépôts très-abondants et l'on mettait dans la chaudière, comme substances antiincrustantes, beaucoup de soude et d'arsenic.
M. Fletcher est de l'avis de M. Longridge sur les causes des rainures. Elles ne se trouvent jamais en dehors des parties baignées.
Dans les locomotives, les viroles sont d'une seule pièce, le joint est à la partie supérieure en contact avec la vapeur, et il doit être fait avec deux couvre-joints. De vieilles chaudières de Sharp, TOME Xf, 1877.
8