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ÉTAT DE L'ATMOSPHÈRE.
EXPLOSIONS DE GRISOU.
RELATION ENTRE LES EXPLOSIONS DE GRISOU ET
L'ÉTAT DE L'ATMOSPHÈRE D'après les travaux de MM. ROBERT II. SCOTT et WILL1Am GALLOWAY.
en Grande-Bretagne,
Par M. En. SAUVAGE, ingénieur des mines.
Depuis quelques années, l'attention des ingénieurs se, porte, d'une manière marquée, vers l'étude des explosions de grisou et des conditions dans lesquelles elles se produisent; ces recherches ont une grande importance, car ces accidents font chaque année des centaines de victimes, et
il y a un puissant intérêt à en réduire le nombre autant que possible. Le rôle que jouent les poussières de charbon
dans ces explosions a été l'objet d'un travail publié, il y a peu de mois, dans les Annales des mines (7e série, t. p. 176 et 180). Un nouvel article sur cette même question paraît dans le présent volume. On a signalé depuis longtemps (*) l'influence que les variations de la pression atmo(*) On lit dans le Traité de l'exploitation des mines de M. Combes, t. II, p. 535, que : « Les changements de pression atmosphé-
rique ont une grande influence sur le dégagement de ce gaz, qui devient plus abondant quand le mercure baisse dans le baromètre et diminue lorsque le mercure monte. Ce fait que les observations nombreuses faites dans les mines du nord de l'Angleterre, mettent hors de doute, est surtout très-marqué dans les mines où il existe de vieux travaux abandonnés où l'air ne circule point et qui se remplissent de gaz.... L'ingénieur anglais Stephenson a observé des soufflards qui émettaient sous une certaine pression atmosphérique du gaz inflammable, et absorbaient au contraire l'air extérieur, lorsque cette pression venait à augmenter....)) Dans son Cours d'exploitation des mines, t. II, p. 4'6, M. Galion s'exprime en ces termes : « Il est de notoriété parmi les mi-
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sphérique ont sur la quantité de grisou qui se dégage dans l'air des mines. MM. Robert H. Scott, membre de la Société royale, directeur du Meteorological office, et William Galloway, inspecteur des mines, ont étudié cette intéressante question, en Grande-Bretagne, avec beaucoup de soin. Ils n'ont pas examiné uniquement l'influence de la pression atmosphérique sur l'air des mines, mais aussi celle de la température et de l'état hygrométrique de l'air extérieur. Leurs travaux sont de nature à intéresser les lecteurs des Annales, et j'en donne la traduction dans cette étude. Ces travaux ont fait l'objet de trois notes séparées (5) les réunissant en une seule, j'ai dû introduire quelques modifications dans l'ordre des matières de chacune d'elles; j'ai aussi, afin de ne pas trop allonger la présente notice, supprimé quelques passages, par exemple des tableaux statistiques des accidents dans les divers districts mi, des détails sur les diagrammes météorologiques des années 1869 et 1870, des instructions pratiques sur
niers
fleurs, dans les mines que l'on exploite par dépilage...., que l'état d'une mine, au point de vue de l'aérage, est en relation très-intime avec les variations barométriques. « On dit que, si le baromètre baisse, le mauvais air sort des vieux
travaux, et qu'il y rentre, au contraire, lorsque le baromètre
monte...
« Même dans une couche exploitée par remblais, l'espace remblayé en arrière des tailles peut être rempli de gaz.... « On doit dire, même pour ce qu'on peut appeler la production du gaz normal de la mine (celui qui se dégage de la houille fraîchement coupée), que si elle est à peu près indépendante du taux
de la pression, elle varie temporairement avec cette pression; mais cette variation se manifeste d'une manière bien plus marquée sur le gaz déjà dégagé qui se trouve accumulé dans les vieux travaux et dans les remblais, où il obéit à la loi de Mariotte. » (*) " On the connexion between colliery explosions and weather, " Proceedings of the Royal Society, vol. XX (1875), p. 2 9 2
" on the... in the year 1871," Quarterly journal of the Meteorological Society, vol. I, n° 8 (1873); " on the... in 1875," mème publication, octobre 1874 (p. 195).