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CONSOLIDATION DES CARRIÈRES SOUTERRAINES:
Défaut de stabilité des terrains minés par les carrières. -
Les carrières, dont l'exploitation est relativement récente, diffèrent des carrières les plus anciennes en ce qu'on n'y pas laissé systématiquement des piliers de masse plus ou, moins espacés pour soutenir le toit de l'excavation. Le dépilage a été complet, et le terrain supérieur repose sur les terres mises en remblai par les exploitants, en arrière des fronts de taille, au fur et à mesure de l'avancement de l'exploitation. Ces terres, dites de carrière, sont composées des,
recoupes de la taille des pierres, des débris de calcaire marneux formant des lits entre les bancs de roche, et enfin du produit de l'ébousinage des moellons. Elles sont généralement maintenues par des murs secs de moellons, nommés hagues, qui forment le parement de galeries plus ou moins vastes, très-irrégulières, appelées rues de Carrière. De nombreux piliers à bras, colonnes formées par la superposition de gros moellons, sont disséminés dans ces remblais, et se rencontrent principalement dans les hagues. Celles-ci sont composées généralement de moellons plus petits informes ou grossièrement taillés. Ces terres de carrière, amoncelées à la pelle, se tassent par l'effet du temps; au bout de quelques mois, elles laissent déjà du vide sous le banc de roche qui constitue le ciel de la carrière. Les piliers à bras, sur lesquels ce banc repose alors presque exclusivement, ne tardent pas à s'écraser sous la charge du terrain supérieur. Celui-ci s'affaisse nécessairement dans ces conditions, en déterminant de nombreuses brisures dans la roche en ciel qui descend sur les remblais et les comprime d'une manière irrégulière. La compression est très-forte sur certains points ; elle est nulle sur d'autres points, où les remblais ne touchent pas le ciel. Des vides plus ou moins étendus et irréguliers se rencontrent en grand nombre dans les carrières, soit par suite de l'insuffisance des remblais, soit sous forme de galeries d'exploitation demeurées dans leur état primitif.
RÉSERVOIRS DE MONTROUGE.
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Tel est le sous-sol factice des vastes étendues de terrain minées par les c,arrières entièrement dépilées. Son état d'équilibre n'est pas définitif. Sous l'influence de fortes charges et sous celle des infiltrations d'eau provenant, soit des pluies, soit de nappes supérieures, et qui se propagent avec plus ou moins de facilité par les nombreuses fentes du terrain jusque dans les carrières, les terres dites de remblai continuent à tasser ; et ces tassements, lorsqu'ils se poursuivent après la construction des édifices, y déterminent forcément des lézardes et mettent en péril leur conservation.
Production et dangers des fonlis. Les carrières présen-
tent en outre un danger d'une autre espèce, non moins redoutable, Consistant dans l'existence de cloches de fontis
.qui se forment dans les carrières exploitées par piliers tournés, comme dans les carrières dépilées, dans les circonstances suivantes. Étant donné dans les carrières un espace vide, non remblayé, de quelques mètres carrés de superficie, dont le ciel est fissuré dans plusieurs sens, il arrive toujours un moment où les fragments du banc de roche tombent sur le sol en mettant à nu un banc moins Compacte; celui-ci se détache à son tour ; et, la désagrégation des couches continuant à s'opérer de bas en haut, il se forme une cavité en forme de dôme ou de cloche, dont le sommet s'élève progressivement par la chute des fragments marneux, sableux ou argilo-marneux, que la dislocation des bancs inférieurs met tour à tour à découvert. Le fontis, dont les bords affectent une forme circulaire ou elliptique, s'étend généralement jusqu'aux points d'appui du banc en ciel, jusqu'aux piliers, aux bagues ou aux remblais qui en limitent le périmètre. Mais sa calotte s'élève de plus en plus, soit subitement, soit avec le concours du temps. Le sommet de la cloche finit par n'être plus séparé de la surface du sol que par une épaisseur de terrain insuffisante, qui varie singulièrement suivant les lieux et lés